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L’édito d’Aimé Pietri

jeudi 24 février 2011, par Journal de la Corse

FRANCOPHOBIE……

Le feu à un drapeau tricolore arraché au fronton d’une mairie, un slogan inédit : “ Mieux vaut mourir Corse que vivre Français ”, une floraison d’IFF sur les murs des villes et des villages voilà, avec les bombes revenues, voilà de nouveau la Corse livrée à l’intolérance et à la francophobie. Il semble, hélas, qu’un nouveau palier ait été franchi et qu’il n’y ait plus de frein à la haine, servie en guise d’apéritif aux ultras qui bouffent désormais du Français à tous les repas, qui ne sont pourtant pas partagés par le Corse moyen que tant d’irrespect afflige. Il est néanmoins curieux de constater que cette aversion pour la France se manifeste le plus souvent en français et même lorsque le corse est employé il relève, dans les tournures les plus simples, d’une structure mentale française dont les indépendantistes et les autres ne parviendront plus à se débarrasser. On constatera également que l’accent corse, naguère signe distinctif, a progressivement disparu au bénéfice de ce parler de la télévision qui noie dans une uniformité phonétique les locuteurs francophones, de Dunkerque à Bonifacio. Si demain - on ne sait jamais - la Corse accédait à l’indépendance quelle serait la langue de son commerce extérieur, de ses échanges internationaux, de sa technologie, de son enseignement scientifique ? Le français et lui seul. Et avec qui aurait-elle le plus à faire ? Avec les Français essentiellement. Dés lors ne vaudrait-il pas mieux mettre sous l’éteignoir cette francophobie endémique ? Puisqu’elle ne sert strictement à rien. Sinon à discréditer ceux qui s’en nourrissent.

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