UN ÉTÉ POURRI ?
Il ne s’agit pas de météo alarmante ni d’imprévisibles caprices climatiques capables de pourrir un été en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. De ces conditions-là on pourrait, à la rigueur, s’en accommoder même si la petite laine ne fait pas tendance dans ce pays où le bleu du ciel et de la mer se marient sous le soleil pour le plus grand plaisir des vacanciers. Mais d’autres facteurs, moins naturels, ont affecté la belle saison, au point de la rendre quelque peut morose. C’est maintenant, à l’heure des premiers bilans, que l’on entend s’élever déjà les tristes lamentations des Cassandre limonadières : « Non cette saison n’a pas été faste, bien au contraire. » ne cessent-elles de répéter. Comme s’il fallait s’apitoyer sur leur sort alors que les tiroirs-caisses n’on pas démontré une vacuité dramatique. Pourtant les touristes ne se sont pas rués sur l’île comme les saisons précédentes. A cause de la crise qui a érodé les budgets vacances ? Ce n’est pas impossible mais on ajoutera que les prix ont plafonné, sans doute plus qu’hier, à d’incroyables altitudes, que les structures d’accueil ont été à peine convenables, que les animations, lorsqu’il y en a eu , n’ont pas été ce qu’elles auraient dû être, et que l’on a fait trop souvent comprendre aux visiteurs qu’il n’étaient pas les bienvenus. Aussi, on se félicitera qu’un certain nombre de commerçants soient parvenus à tirer leur épingle du jeu et à le faire savoir. Même si le chœur des Cassandres va couvrir les soupirs d’aise que de ci de là, ils se sont hasardés à pousser.