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L’édito d’Aimé Pietri

jeudi 31 mars 2011, par Journal de la Corse

POUR MIEUX SE COMPRENDRE

Les programmes Interreg, élaborés et mis en place par l’Union européenne afin de favoriser les échanges culturels et développer des connexions économiques entre la Corse-du-Sud et la Sardaigne, d’une part, la Haute-Corse et la Toscane d’autre part, auraient dû normalement donner à ces régions frontalières qui, jusqu’ici, se sont tournées le dos, les moyens d’un fructueux voisinage. Mais voilà que s’est dressé l’obstacle linguistique dont on n’a pas mesuré l’importance mais qui, pour le franchir, nécessitait des efforts non prévus. Les Corses, persuadés que la langue italienne leur était assez familière pour qu’ils puissent tirer leur épingle du jeu se sont rendus compte, dés les premiers contacts, qu’ils étaient loin d’en avoir la maîtrise et que la leur, malgré un certain air de famille, n’était d’aucune utilité dans des entretiens à caractère technique ou commercial. Ils devront donc se préoccuper de bien parler et bien comprendre l’italien s’ils ne veulent pas conduire avec leurs vis-à-vis des dialogues de sourds aux résultats décevants. Ils devront également insister auprès des instances académiques pour que l’enseignement de l’italien devienne prioritaire. Aujourd’hui, puisque Corses, Sardes et Toscans ont à bâtir ensemble un édifice commun, ils doivent pouvoir communiquer sans problèmes. C’est plus qu’une nécessité, une obligation. Et la condition essentielle du succès d’une entreprise à laquelle les uns et les autres veulent désormais s’attacher.

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