Accueil du site > Societe > L’édito d’Aimé Pietri
 

L’édito d’Aimé Pietri

mardi 22 mars 2011, par Journal de la Corse

PROBLEMES D’ENERGIE

Les problèmes d’énergie qui, de temps en temps, agitent la Corse, lorsque le courant électrique vient à manquer, vont continuer de se poser tant que la production insulaire n’aura pas atteint un niveau satisfaisant. Dés lors, la polémique n’arrêtera pas de tenir le haut du pylône. Ni les attaques contre EDF à qui on reproche sa lente réaction lorsque déboule l’imprévisible. On rappellera que l’énergie est fournie, pour l’essentiel, par deux centrales thermiques, le Vazzio et Lucciana, aujourd’hui en bout de course et qui polluent presque autant qu’elles produisent. Il y a aussi quelques barrages hydroélectriques dont on connaît les limites, des éoliennes qui hérissent les écologistes et des panneaux solaires pour, de ci de là, chauffer l’eau du bain. Mais, lorsque la demande est trop forte, la production accuse de singulières faiblesses. On a donc fait valoir la nécessité d’une connexion au réseau international par le biais d’un câble sous marin, courant, sur les fonds de la Tyrrhénienne entre la côte orientale corse et les rivages toscans. La proposition, faite il y a vingt ans, avait été rejetée par l’assemblée de Corse, sous la pression des nationalistes, des écologistes et de la CGT, au nom de la sacro-sainte indépendance énergétique dont on continue, hélas, de se gargariser. Il est cependant bien difficile, aujourd’hui, d’ignorer ce câble pourvoyeur. Même si un possible repiquage au GALSI est envisagé avec l’espoir qu’il sera pris en considération par les maîtres d’ouvrage algériens et italiens. Mais on peut toujours, en attendant, rêver d’indépendance.

Répondre à cet article