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FRANCOPHOBE MAIS FRANCOPHONE

jeudi 24 novembre 2011, par Journal de la Corse

L’édito d’Aimé Pietri

Souvent, dans certains milieux, lorsqu’on est à court d’idées on tricote dans l’anti France. Sans aucun frein à la haine servie en guise d’apéritif aux ultras qui bouffent désormais du Français à tous les repas. Ces boustifailles ne sont pourtant pas partagées par le Corse moyen que tant d’irrespect afflige et qui ne manquerait pas de le faire savoir si demain il était consulté par voie référendaire. Il est néanmoins curieux de constater que cette aversion pour la France se manifeste le plus souvent en français et même lorsque le corse est employé il relève, dans ses tournures les plus simples d’une structure mentale française dont les tenants de « l’autre Corse » et notamment les indépendantistes ne parviennent pas à se débarrasser. Si demain, on ne sait jamais, la Corse accédait à l’indépendance quelle serait la langue de son commerce extérieur, de ses échanges internationaux, de sa technologie, de son enseignement scientifique ? Le français sans nul doute. Et avec qui aurait-elle le plus à faire ? Avec les Français essentiellement. Dés lors ne vaudrait-il pas mieux mettre sous l’éteignoir cette francophobie endémique ? Puisqu’elle ne sert strictement à rien. Sino à discréditer ceux qui s’en nourrissent. Oui, mais encore faudrait-il les convaincre de mettre un bémol à leurs délires verbaux et ce n’est pas facile compte tenu de l’eau quelquefois abondante que Paris apporte à leur moulin, les remettant en selle alors qu’ils étaient presque désarçonnés. A ce jeu de « tira e molla » on risque d’attendre longtemps la sérénité indispensable au développement économique. A partir duquel il y aurait beaucoup moins à redire et à critiquer.

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