C’est la question que pose et que ses pose un docte économiste d’un quotidien continental en écrivant ces quelques lignes qui se veulent bien sonnées : « Si les cigarettes augmentent ce n’est parce que l’État a besoin de sous. Non, c’est pour notre santé et celle de la sécu. Parce qu’un cancer, ça coûte cher. À l’heure où l’on s’apprête à nous rehausser le prix du paquet de clopes, je ne vous dis pas quel fut mon étonnement, l’été, dernier devant la caisse d’un bureau de tabac de Moriani, au sud de Bastia. Le paquet de cigarettes américaines à 3,50 Et ça nous ramène dix ans en arrière sur le continent. Ça fait un choc ! La CPAM corse serait-elle excédentaire ? La santé des Corses importerait- elle si peu à nos dirigeants ? Et je ne vous parle pas de la TVA sur les alcools... Ce doit être ça, où alors... Il y a malice quelque part » On répondra à ce docte économiste que les quelques privilèges accordées par la France à la Corse, il y a quelque deux siècles, ne traduisaient guère un amour éperdu mais une maigre compensation en échange des belles forêts de l’île « récupérées » pour assurer la suprématie de l’Etat dans les biens domaniaux. Puis, au fil du temps, ces privilèges ont fondu comme neige au soleil. Ainsi les droits de succession sont, les alcools sont devenus presque aussi chers que sur le Continent. Quant aux cigarettes qui sont à l’origine des lignes précitées leurs jours sont comptés. Dans un peu moins de trois ans elles ne seront plus « l’exception » Pour la santé des Corses bien entendu !
J-N.C.