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EN ATTENDANT LA RÉVOLUTION

jeudi 6 octobre 2011, par Journal de la Corse

L’édito d’Aimé Pietri

Alors qu’au début de cette année, les prévisions établies par divers organismes pouvaient laisser croire à une bonne saison touristique, les chiffres de l’avant-saison ont marqué un net retrait par rapport à la précédente. Ceux de juillet ont été à peine satisfaisants et ceux d’août décevants. Il faut donc s’attendre, à moins d’un miracle d’arrière-saison, à des résultats à peine passables qui feront pâlir encore plus une conjoncture déjà marquée par l’anémie dont souffrent, actuellement, les principaux secteurs de l’économie locale. On ne manquera, certes pas, de donner des explications au marasme. A commencer par les tarifs prohibitifs pratiqués par les transporteurs, la cherté de la vie dans l’île où les prix flambent plus qu’ailleurs, les structures d’accueil insuffisantes, l’insécurité. Oui, mais de tels facteurs ont pu se vérifier lors des années antérieures dont la plupart donnèrent aux professionnels du tourisme motif à satisfaction. Il faudra sans doute chercher ailleurs les raisons de cette morosité. A commencer par la fragilité de l’industrie touristique soumise à d’impondérables aléas. Et les solutions de remplacement sont pratiquement inexistantes. La Corse, non sans difficulté, tente de développer son agriculture, diverses filières, tout en fondant quelque espoir sur les technologies nouvelles et l’exploitation des gisements d’hydrocarbures, décelés, il y a une trentaine d’années, au large de la côte orientale. De quoi révolutionner l’économie insulaire, au sein de laquelle le tourisme ne jouerait plus qu’un rôle d’appoint.

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