Joseph Agostini (Front de Gauche) : « Travailler aux conditions d’un changement politique »
Qu’attendez-vous de cette élection ?
Une condamnation nette et sans équivoque de la politique de Sarkozy qui a aggravé les conditions sociales du plus grand nombre sans prendre en compte les véritables besoins des gens. À Porto-Vecchio, il y a urgence sociale et le manque de logements se fait cruellement sentir, surtout pour les jeunes qui veulent vivre et travailler au pays. Au contraire, le littoral et le bord de mer sont réservés à certains et engendrent la spéculation. Il y a beaucoup de danger avec la mise en œuvre de la Réforme Générale des Politiques Publiques qui accentuera les disparités sociales. Chacun peut constater les dégâts de la politique « libérale » en Corse ; la meilleure façon de la sanctionner c’est, à mon sens, de voter le Front de Gauche. Nous représentons un courant de pensée résolument à gauche. Sur le plan national, notre pays a besoin d’un changement profond.
S’inscrit-elle, en Corse, dans la lignée des territoriales de mars dernier ?
Evidemment, le Parti Communiste et le Front de Gauche ont montré qu’ils ont su créer une dynamique populaire prenant en compte les véritables problèmes sociaux de la Corse, c’est sans doute la raison principale qui nous a permis de faire un bon résultat et de porter notre camarade et ami Dominique Bucchini à la présidence de l’assemblée de Corse. Nous voulons continuer dans cette voie-là, d’autant plus que nous sommes dans cette élection, les représentants de toute la Gauche.
Tout le monde s’attend au second tour, à Porto-Vecchio, à un face-à-face entre Camille de Rocca Serra et Jean Christophe Angelini. N’auriez-vous pas un rôle important « d’arbitre » à jouer au cours de cette élection ?
Nous partons pour faire le meilleur résultat possible car il est indispensable de travailler aux conditions d’un changement politique. Le Front de Gauche n’a pas vocation d’arbitre ni sur le plan national ni sur le plan local ; au contraire il a un grand avenir à catalyser toute la gauche.
Vers qui basculeriez-vous si vous n’étiez pas présent lors du second tour ?
J’ai déjà répondu à cette question précédemment.