Pierre Bartoli
« Le conseiller général doit être un vrai bouclier social par rapport à toutes les mesures qui touchent la population. »
Elu en 2001 à Ajaccio et conseiller municipal lors de la seconde mandature de Simon Renucci, Pierre Bartoli constitue l’une des forces d’une Gauche renforcée par sa victoire aux dernières élections régionales et qui lorgne, désormais, sur les cantons les plus populaires de la ville. Pierre Bartoli nous livre son analyse, à deux semaines du premier tour.
La campagne touche à sa fin. Comment jugez-vous cette élection dans le Ve canton ?
Comme vous le savez, l’élection cantonale est une élection de proximité ; nous sommes donc allés au contact de la population afin d’aborder les difficultés rencontrées. Nous n’omettons pas, non plus, les paramètres nationaux qui ont forcément une influence sur les problèmes du canton. Pour nous, l’enjeu est clair. Il se situe dans la continuité de la victoire de la Gauche lors des dernières élections territoriales, notamment celle du Front de Gauche, que je représente. Cette cantonale s’inscrit, également, dans le prolongement des partielles de 2008 qui ont vu l’élection de Paul-Antoine Luciani. Nous sommes dans une dynamique de victoire et entendons la poursuivre. La Collectivité est à Gauche, de même que la Municipalité, il serait souhaitable qu’il y ait une complémentarité de toutes les collectivités locales caractérisée par une nouvelle victoire à l’occasion de ces cantonales.
Verriez-vous, donc, dans cette élection, la nécessité absolue, pour la Gauche, quel que soit le candidat, de reprendre les rênes dans un canton qui a basculé à droite lors de la précédente mandature. Fut-ce au détriment de votre propre élection ?
Il est clair que le courant que je représente se veut une alternative au conseiller général sortant. Dans une élection, c’est toujours une personne qui amène les idées et porte les projets. Ceci étant, on ne peut pas raisonner de façon personnelle. La finalité, c’est, effectivement, que ce canton populaire bascule de nouveau à Gauche. On ne peut, par ailleurs, occulter les « méfaits » de la politique nationale qui a eu, forcément une grande influence sur notre canton et notre ville.
Quelle sera votre position à l’occasion du second tour s’il y en avait un ?
Je pense qu’il n’y aura pas d’ambiguïté. Le candidat de Gauche le mieux placé bénéficiera du report des voix de tous les autres.
Considérez-vous, justement, avec trois candidats de Gauche et un écologiste que la majorité régionale est en situation favorable pour remporter ce scrutin ?
La Gauche est, à l’occasion de cette élection, plurielle et nuancée. Plusieurs tendances se dégagent et sont représentées. Je ne me hasarderai pas à faire un pronostic. Chaque candidat fera le maximum pour drainer le plus de voix possible afin qu’au soir du premier tour, la Gauche se place en situation favorable pour remporter cette élection.
Quelles seront vos principaux axes de travail en cas d’élection si vous êtes élu ?
La mission d’un conseiller général est, en majorité, sociale. À cet effet, nous voulons agir en créant une Commission Démocratique et Sociale de quartier afin de promouvoir le débat public au service de la démocratie locale par une plus grande concertation avec les citoyens. Cette commission devra établir un calendrier d’actions par ordre de priorité et après concertation. Le conseiller général doit être un vrai bouclier social par rapport à toutes les mesures qui touchent la population.
Interview réalisée par Philippe Peraut