Stéphane Vannucci
« Redonner au canton vitalité et générosité »
Sa courte défaite en 2004 ne l’a pas fait renoncer à ses ambitions : Stéphane Vannucci brigue le siège de conseiller général du quatrième canton d’Ajaccio. Un vaste territoire à plusieurs facettes qu’ils arpentent avec Marie Zuccarelli, sa suppléante, pour écouter les attentes des habitants et dessiner avec eux les contours d’un canton agréable à vivre au quotidien.
En 2004, vous vous étiez déjà présenté aux élections cantonales et vous aviez été battu au second tour. Qu’est-ce qui vous a poussé à vous relancer dans la bataille des cantonales ?
C’est mon désir d’œuvrer pour le canton qui me pousse aujourd’hui à repartir dans la bataille. Cela n’était pas une défaite, mais une première expérience politique, plutôt réussie et encourageante, puisque justement j’ai pu être présent au second tour en 2004. Loin d’y voir une présence négative, j’y vois plutôt que mon discours a été entendu. Je suis aujourd’hui plus aguerri et je ne pouvais pas abandonner mes convictions à une première participation.
Pourquoi avoir choisi de ne solliciter ni l’investiture ni le soutien d’un parti politique ?
La réponse est plus simple que votre question. Je n’appartiens à aucun parti politique, dès lors, je ne vois pas pourquoi et comment j’aurais pu demander une quelconque investiture. J’ai parmi mes partisans, des gens qui sont d’horizons et de formations politiques divers. Nous sommes tous rassemblés pour œuvrer pour le canton. Au fond, vous le voyez, je suis un militant de mon canton !
Quels sont, selon vous, vos atouts pour battre le conseiller général sortant, Jacques Billard, élu depuis 1999 ? Quel bilan tirez-vous de son action au sein du Conseil général ? Quels points positifs lui reconnaissez-vous ?
Comme point positif, je dirais que c’est un élu honorable et un candidat respectable. Il a pour lui une longue expérience, mais peut-être que celle-ci peut se transformer parfois en handicap. On peut être englué dans des habitudes. Je ne suis pas candidat contre qui que ce soit, mais uniquement pour mettre en rivalité mes qualités et ma vision du canton et du rôle du Conseiller Général. Un élu n’est pas un fonctionnaire et quelques soient les tâches qui sont liées à son mandat, il ne doit pas l’oublier. On attend de lui une impulsion que le fonctionnaire n’a pas vocation à donner.
Comment définiriez-vous le quatrième canton d’Ajaccio ?
Il faudrait que les cantons ne soient plus de simples découpages administratifs, mais au contraire fassent valoir une identité. Un canton, c’est tout d’abord des hommes et des femmes qui y vivent, qui impriment un état d’esprit. Un canton peut être comparé à un village. A ceci près qu’il ne réclame pas d’autonomie. Il veut participer à la dynamique générale de la ville.
Quelles sont les grandes lignes de votre programme ?
Et bien, nous avons commencé à le dire, je voudrais redonner au canton la vitalité et la générosité qui feront de lui un espace de vie agréable et réconfortant ; mais aussi un vivier et une force pour que notre ville se développe au mieux.
Quel conseiller général serez-vous si vous êtes élu ?
Je n’inventerai pas l’eau tiède ! Vous savez comme moi que les prérogatives du conseiller général sont définies par des textes de loi. En revanche, l’élu cantonal doit être un élu capable de donner du corps et de la chair, de la réalité à cette proximité.
Le quatrième canton d’Ajaccio est très étendu et se compose de quartiers dits sensibles comme Saint-Jean ou Sainte-Lucie. Les compétences du conseiller général ne concernent pas les problèmes d’insécurité ou les politiques de la ville, mais comment influer favorablement sur les conditions de vie au quotidien des habitants ?
Il est vrai que c’est un canton composé d’une partie rurale et d’une partie urbaine, avec des problématiques et des besoins différents. Dans certains quartiers se pose le problème de la précarité, mais les fléaux qui les touchent sont ceux de la société actuelle, et Saint-Jean ou Sainte-Lucie ne sont pas des quartiers plus complexes que d’autres parties de la ville. L’élu du canton doit jouer pleinement son rôle de relais au sein du conseil général, mais aussi vis-à-vis de la municipalité pour réduire ces difficultés. Malheureusement, cela n’a pas toujours été pratiqué, et ce n’est pas mon état d’esprit.
Interview réalisée par M.K