Alors que la saison estivale entre dans sa phase ascendante, l’Agence régionale de la santé et l’Office de l’environnement de la Corse ont effectué mi-juillet un premier point d’étape sur la qualité des eaux de baignade dans l’île. Et les conclusions sont plutôt satisfaisantes.
La qualité des eaux de baignades est classée en quatre catégories : eau de bonne qualité (A), eau de qualité moyenne (B), eau pouvant être momentanément polluée (C) et eau de mauvaise qualité (D). Seuls les classements A et B sont conformes à la réglementation européenne, le mode de calcul est extrêmement sévère. Si une zone est classée en catégorie D deux années consécutives, elle est interdite à la baignade. L’an dernier, 226 sites de baignade ont été contrôlés dont 171 plages et 55 points de baignade en rivière ou en fleuve. Au total, ce sont 1.727 échantillons qui ont été prélevés pour subir des analyses bactériologiques pendant la saison estivale. 96% des sites ont été classés en catégories A ou B, 98% pour les eaux de baignades en mer et 93% pour les fleuves et rivières. Les exigences de qualité européenne sont donc respectées. Cependant, cinq points de baignade ont été l’objet d’une interdiction permanente sur le Taravo, sur le Prunelli et sur le Golo.
9 plages de qualité moyenne
Pour la saison estivale 2011, 560 échantillons ont été prélevés régulièrement depuis le 15 juin, en mer comme en eau douce, pour être ensuite étudiés. Et les résultats des analyses bactériologiques sont plutôt satisfaisants : l’eau de baignade est globalement de bonne qualité avec un taux de 96% pour la mer et 70% pour les fleuves et rivières. Cependant, neuf plages présentent une eau de qualité moyenne, ce qui ne signifie nullement que la baignade présente des risques. Il s’agit en Corse-du-Sud de la plage Saint-François à Ajaccio, de Girolata à Osani, ainsi que de quatre plages à Porto-Vecchio, Casatta Bianca, Folaca, La Sauvagerie et Santa Giulia. En Haute-Corse, ce sont les plages de Lavasina à Brando, Chez Theresa à San Giuliano et Taglio-Isolaccio qui sont visées. A Calvi, la plage située au sud du port a été interdite à deux reprises à la baignade pendant quelques jours suite à un dysfonctionnement d’un système d’évacuation des eaux usées d’un ensemble immobilier. La commune de Ville-du-Pietrabugno a pris un arrêté municipal d’interdiction de la baignade par mesure préventive en juillet pendant deux jours suite à l’échouage d’un squale. Globalement, les plages urbaines ou celles situées à proximité d’habitations présentent des risques de pollution. Souvent il s’agit d’équipements publics d’assainissement qui sont à l’origine des contaminations.
99% des sites respectent les normes européennes
Concernant les fleuves et rivières, le Taravo est toujours interdit à la baignade par arrêté préfectoral depuis trois ans. Là, les origines de la pollution permanente sont dues aux pratiques d’élevage. Vingt-quatre sites ont présenté une eau de qualité moyenne sur toute la région et l’eau s’est avérée impropre à la baignade dans trois cas. Il s’agit du Furcone à Porto-Vecchio, La Jauge à Ghisoni et Grigione à Piedigriggio. Mais avec 70% des eaux de baignade de bonne qualité, la situation des cours d’eau douce s’est nettement améliorée ces dernières années. Ce premier point d’étape met en évidence que 99% des prélèvements effectués respectent les normes européennes de qualité des eaux de baignade tandis que seulement 0.9% des échantillons affichent une eau ponctuellement non conforme. Des données encourageantes pour passer un été sereinement sur les plages ou sur les rives des fleuves et rivières. Il est possible de suivre en temps réel la qualité de l’eau dans laquelle on envisage de plonger, la Direction générale de la santé ayant mis en ligne son classement national des eaux de mer et des eaux douces sur le site http://baignades.sante.gouv.fr.
M.K