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Conseil municipal

jeudi 21 avril 2011, par Journal de la Corse

Une politique sociale active

Le Conseil municipal d’Ajaccio s’est réuni en session le 14 avril pour adopter, entre autres, le Contrat urbain de cohésion sociale (Cucs). Reconduit jusqu’en 2014 avec des crédits s’élevant à 1.3 million d’euros, le Cucs est un pilier de l’action sociale menée par la municipalité.

La longue séance du premier conseil municipal après les élections cantonales a commencé par les félicitations du maire à l’adresse des deux nouveaux conseillers généraux : François Casasoprano et Laurent Marcangeli. « Je compte sur vous pour défendre, avec toute la vigueur de la jeunesse, vos convictions profondes ainsi que les intérêts des Ajacciens, a glissé Simon Renucci. Il serait d’ailleurs bon que vous puissiez convaincre le Conseil général de s’associer au Contrat urbain de cohésion sociale dont nous allons à présent étudier la programmation 2011 ».

Des crédits de 1.3 M€

Ce programme mis en place en 2007 a pour mission de lutter contre les inégalités sociales par le biais d’actions ciblées dans les quartiers et vers les publics considérés comme prioritaires. Outil majeur de la politique sociale de la ville, le Cucs, initialement prévu jusqu’en 2009, dispose d’une prolongation pour la deuxième année consécutive pour s’étendre jusqu’en 2014. 1.3 million d’euros y est consacré pour cette période. La Ville participe à hauteur de 55%, soit 903.497 €, l’Etat via l’Agence pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (Acsé) verse 430.665 € tandis que la Collectivité territoriale verse 20.000 €. Les crédits sont répartis selon les six axes d’intervention définis par le Cucs : la qualité de vie dans les quartiers (413.400€), l’accès à l’emploi et au développement économique (228.200€), la réussite éducative et l’éducation populaire (341.560€), la santé (76.273€), la citoyenneté (178.427€) et la prévention de la délinquance (116.302€). Trois territoires ont été identifiés selon l’urgence des besoins : Cannes/Salines/Jardins de l’Empereur ont été classés comme quartiers d’intervention massive, Saint-Jean/Loreto/Pietralba/Boddicione/A Mandarina jouiront dune mobilisation de moyens spécifiques tandis que Vazziu/Mezzavia/Citadelle/Viletta sont considérés comme des quartiers de prévention. Des actions y sont engagées selon les axes d’intervention définis comme prioritaires dans les territoires. « Grâce au Cucs, nous pouvons financer l’Atelier santé ville, le Dispositif de réussite éducative, l’action des associations de quartier, le fonctionnement de certaines structures d’aides et d’écoutes pour les jeunes, mais encore des actions innovantes dans le domaine social, comme le financement du permis de conduire ou l’épicerie éducative, et des actions d’intérêt public et économique, pour l’intégration des immigrés et les chantiers d’insertion », a insisté le maire, soulignant que ce programme était « un outil pour l’action collective ».

Partenariat avec le Conseil général

Le document de programmation a reçu l’assentiment de la majorité municipale, mais pas seulement. « Je considère ce contrat comme l’engagement dynamique d’échange d’une politique territorialisée », a estimé Antoine Parodin, regrettant « la situation de dislocation sociale », que connaît la Corse. « Les actions sont toujours insuffisantes car les besoins sont croissants, a noté François Casasoprano. La ville doit continuer à se positionner de la sorte en matière de politique sociale ». Certains élus ont relevé l’impuissance d’une collectivité seule à combattre la lente déliquescence du tissu social et appelé de leurs vœux un partenariat plus actif des instances départementales, régionales et nationales. Surtout en période de diminution des crédits nationaux. « Le désengagement de l’Etat reste la tendance lourde, a regretté Paul-Antoine Luciani. L’Etat poursuit sa politique de réduction des crédits dans des domaines essentiels ». Le premier adjoint a complimenté la majorité appuyée par les services techniques de la ville pour son volontarisme. « On fait des miracles avec des petits crédits », s’est-il félicité. Pour l’opposition, Laurent Marcangeli, s’est dit « favorable à une coproduction » la ville et la collectivité départementale. L’élu a fait de sa demande de « jouer un rôle dans la cohésion sociale et l’action sociale » au Conseil général, soulignant sa volonté de s’y impliquer « fortement ». Rappelant que le département reste « le chef de fil en matière de politique sociale », il a admis que « les solutions (résidaient) dans le copilotage ». La ville s’occupe des problématiques sociétales, le Conseil général des questions sociales, a-t-il conclu sur un ton posé. Le Cucs a été bien sûr voté à l’unanimité des conseillers municipaux présents.

M.K

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