CCIT 2A

jeudi 12 mai 2011, par Journal de la Corse

Suite à la visite, le mois dernier, de Paul Giacobbi, président de l’Exécutif de Corse, Jacques Nacer, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Corse-du-Sud évoque les grands chantiers auxquels la CTC et la CCIT2A comptent s’atteler d’ici 2015.

Le 11 avril dernier, Paul Giacobbi, président de l’Exécutif de Corse est venu visiter les installations portuaires et aéroportuaires d’Ajaccio. En quoi constitait-elle ?

Nous l’avions convié, un mois et demi auparavant, à cette visite. Nous souhaitions, en effet, que Paul Giacobbi, président de l’Exécutif de Corse fasse le tour des équipements de transports dont il est-je le rappelle- le propriétaire et que nous gérons depuis maintenant une vingtaine d’années. Etant le nouveau président de l’Exécutif, Il nous a paru intéressant qu’il se rende compte, sur le terrain, de la gestion journalière de ces installations, du travail qui a été fait jusqu’à aujourd’hui et surtout des objectifs que l’on a, à court et moyen terme, sur ces concessions.

Qu’est-il ressorti de cette visite ?

Nous avons présenté aux deux présidents les plans d’investissement sur les cinq prochaines années. Au niveau portuaire, cela concerne la réfection des installations au niveau de la digue, le port de commerce et bien sûr l’investissement du futur port de Saint-Joseph dont les travaux débuteront en 2013, et enfin le dépotage du gaz-pétrole sur Aspretto. L’ensemble de ces travaux ont été validés par Paul Giacobbi, président de l’Exécutif et Paul-Marie Bartoli. Ils représentent, sur les cinq prochaines années, un investissement de 100 millions d’euros pris en charge par la CTC et la CCIT2A à hauteur de 50% chacun.

Quels sont les autres projets qui concernent, à terme, la CCIT2A ?

Nous entrons dans une phase importante. Pour ce qui est, tout d’abord, du port Tino Rossi, nous planchons sur une orientation dirigée vers la grande plaisance. Si tout va bien, les travaux devraient être réalisés avant la saison 2013. Le parking du marconajo est aussi à l’ordre du jour car le permis de construire sera déposé cet été. Enfin, nous avons bien sûr, le projet du port de Saint Joseph mais qui dépend du transfert du « pétrole gaz » sur Aspretto. Dès que cette opération sera achevée, les travaux débuteront. On arrivera, alors, à l’une des dernières phases d’aménagement du fond de baie de la ville d’Ajaccio avec une livraison prévue au plus tard début 2015.

L’aménagement de la ville d’Ajaccio ?

Nous y contribuons, à travers le port de commerce. Nous voulons aider nos partenaires, et notamment la Mairie d’Ajaccio, à participer au désengorgement de la ville. À cet effet, l’aménagement du fond de mer et du port de commerce permettraient à tous les ferries d’accoster à Saint-Joseph et non plus au centre ville. Cela favoriserait, en outre, un déploiement plus important des croisières. Nous aurons, en 2015, onze postes à quai à Ajaccio, c’est important pour le développement du domaine maritime.

Qu’en est-il des aéroports ?

Pour ce qui est de l’aéroport d’Ajaccio, les installations existantes seront remises à niveau (enrobé des pistes, parking des avions). Ces travaux représentent 40 millions d’euros d’investissements. Le trafic est en hausse et va nécessairement s’accroître. Nous avons pour objectif d’arriver d’ici 2015, à 1 300 000 passagers. Et il faut, bien sûr, que les infrastructures suivent. Quant à l’aéroport de Figari, sa croissance, en terme de fréquentation, est énorme. Il est, actuellement dans ce domaine, le 4e aéroport français. Cette infrastructure était initialement prévue pour 500 000 personnes, nous sommes actuellement à 445 000. Il faut donc songer rapidement à son extension. L’ensemble du territoire de l’Extrême-Sud serait, alors, irrigué par l’aéroport. Les investissements prévus représentent 20 millions d’euros validés, bien entendu, par le président de l’Exécutif de Corse. Il sait, comme nous, que la croissance dans le domaine aérien sera constante en Corse-du-Sud, d’où la nécessité de ces investissements.

Interview réalisée par Philippe Peraut

Répondre à cet article