L’édito d’Aimé Pietri
De temps à autre apparaît, à l’horizon de l’INSEE, le triste bilan du chômage insulaire. Et l’espoir d’une amélioration s’amenuise au fil des liquidations et des faillites en tout genre. Sans que la Collectivité territoriale puisse enrayer l’inexorable progression des sans emplois. Ce sont les entreprises et elles seules qui seraient en mesure de la freiner. Mais en ont-elles les moyens ? Il ne semble pas qu’ils leur soient donnés, même si elles bénéficient de quelques aides à l’embauche lesquelles, malheureusement, ne parviennent pas à compenser le poids des charges sociales et fiscales dont l’allègement serait à même de leur faire atteindre l’équilibre rêvé. L’économie corse reste à l’étiage, par le tarissement de diverses sources qui ont pu, naguère, lui assurer de brèves périodes de prospérité. Aujourd’hui, quelquefois même plus qu’hier, la faiblesse économique côtoie le constat d’échec. Seuls le tourisme, le BTP et quelques secteurs tertiaires constituent les principaux apports. L’idée de transformer l’île en « Silicon Valley » continue de flotter dans l’air mais elle ne séduit plus que les optimistes à tout crin. D’autres investissements plus réalisables ne parviennent pas à dépasser le stade du projet. A cause du climat d’insécurité qui fait hésiter les initiateurs. Faut-il croire, dés lors, le sinistre prophète qui promettait à la Corse une éternelle précarité et un non moins éternel malheur ? Non, mais on peut essayer de tout faire pour entrevoir le bout du tunnel.