La première session de l’année 2011 du conseil municipal d’Ajaccio s’est déroulée en l’absence de tout membre de l’opposition. L’hémicycle s’est donc transformé en chambre d’enregistrement de la petite trentaine de points inscrits à l’ordre du jour. Des délibérations qui ont réaffirmé en ce début 2011 la vitalité de la politique menée par la majorité en faveur des jeunes et des personnes en recherche d’emploi.
La volonté de la mairie d’offrir aux jeunes Ajacciens l’occasion de voyager et découvrir d’autres pays, d’autres cultures, d’autres traditions se manifestera en 2011 par des propositions de séjours aussi dépaysants qu’enrichissants. Le service jeunesse a été mis en place en 2002 par la majorité actuelle, soucieuse de développer une politique volontariste en direction des adolescents. En 2010, 117 jeunes ont participé aux huit séjours proposés en Corse ou sur le continent. Cette année, cinq voyages seront organisés de février à octobre pour des jeunes âgés de 11 à 17 ans. Venise et son carnaval, Barcelone et ses richesses culturelles ou architecturales, Irlande et ses lieux atypiques ou emblématiques comme le lac du Connemara, la Bretagne et ses traditions celtes, la Camargue et le canal du midi en péniche.
Les voyages forment la jeunesse
Un programme sélectionné avec choix salué par la salle du conseil. « Ces sont des séjours de qualité et des destinations qui méritent d’être connues sur des thématiques enrichissantes », a souligné François Casasoprano, adjoint délégué au tourisme. Il a émis le vœu de voir intégrer dans les prochaines éditions les villes avec lesquelles Ajaccio entretient des relations de jumelage afin de renforcer les liens. Puis a suggéré que soit également inscrite dans les prochains calendriers une visite du musée de la Paix à Caen. « J’en garde un extraordinaire souvenir, a-t-il dit. C’est un endroit pour forger les citoyens et pas seulement des jeunes ». Le maire quant à lui a questionné François Pieri, adjoint en charge de ce projet, sur les conditions de sélection des adolescents. Les tarifs sont volontairement attractifs afin de rendre ces voyages accessibles même aux foyers modestes (de 56€ à 482€). Par ailleurs, les offres de séjours sont largement affichées dans les maisons de quartiers et diffusées parmi les diverses associations qui œuvrent pour les jeunes générations afin de disposer d’une très large publicité.
Insertion professionnelle
Autre cheval de bataille de la ville : l’emploi. Le Plan local pour l’insertion et l’emploi (PLIE), adopté en 2006, permet aux personnes en difficultés de bénéficier d’une intégration professionnelle par l’intermédiaire des marchés publics passés par la ville. Ainsi, depuis le lancement de cette passerelle, 990 personnes ont bénéficié des opérations du PLIE. Le conseil municipal a donc adopté à l’unanimité des personnes présentes un partenariat avec Pôle Emploi afin de proposer une orientation et un suivi renforcé de ces personnes en insertion sociale et professionnelle. Cette mission sera assurée par un conseiller recruté par Pôle Emploi et rémunéré par la ville pour un montant annuel de 28.496€. « Le PLIE obtient des résultats avec près de 50% de sorties positives, c’est à dire que les personnes réintègrent le marché du travail », a souligné François Pieri, en charge de la politique de la ville. Le directeur général adjoint du service Stratégie, évaluation et prospective, Danièle Bernardini, a précisé que l’Etat ne participe plus au financement de ce projet et doit encore s’acquitter de 300.000 euros de subventions pour l’année 2008, tandis que le Fonds social européen verse 70.000 euros par an. « La crise est de plus en plus sérieuse, il y a de plus en plus de financements dont nous ne bénéficions plus pour plusieurs raisons. Bientôt, la ville s’assumera presque entièrement », a remarqué le maire. Dans la même démarche, une convention de partenariat pour la 15è édition de Job Forum a été signée entre Pôle Emploi et Corse Compétences, le Conseil général de Corse-du-Sud, la Chambre de métiers et de l’artisanat, la Chambre de commerce et d’industrie ainsi que la cité impériale, organisateurs de ce rendez-vous qui se tiendra le 16 février au Palais des Congrès. « Cette manifestation a pour objectif de favoriser la rencontre entre les demandeurs d’emploi et les employeurs, de créer une passerelle entre le monde économique et les partenaires de l’emploi », a précisé l’adjoint délégué. Cette convention permettra aux partenaires et à Pôle Emploi « d’articuler leurs moyens pour intervenir conjointement sur le Forum à travers trois axes de travail : la prospection des entreprises, la préparation du public et l’animation » de ce rendez-vous. « Cet événement a drainé l’an dernier environ 5.000 personnes, cette année, en période de crise, nous devons nous attendre à accueillir davantage de monde », a estimé François Gabrielli, conseiller municipal et président de la Chambre des métiers.
M.K