Pierre-Paul Carette, président de la FNAIM de Corse : « Des réglementations en faveur du consommateur »
Quel est votre sentiment sur ces nouvelles réglementations qui touchent l’immobilier, notamment en ce qui concerne le classement énergétique ?
Il faut savoir que cette réglementation existait déjà auparavant. La seule différence, aujourd’hui, c’est l’obligation de mentionner ce classement énergétique lors des publications et de la publicité. C’’est une nouvelle contrainte pour les agents immobiliers FNAIM car elle nécessite un surcout de travail. Néanmoins, ces réglementations s’inscrivent en faveur de la protection du consommateur, de l’environnement et du développement durable. On ne peut qu’y être favorables. Le devoir de ces agents est donc, dans le cas d’une location, d’engager les propriétaires bailleurs à réaliser l’ensemble des travaux qui vont améliorer le confort énergétique du logement. Nous allons les accompagner dans cette démarche. Pour ce qui concerne le diagnostic énergétique et la publication dans les publicités, du classement énergétique du bien, c’est, je pense, un mal pour bien. Cela veut dire que les appartements bien classés en confort énergétique et dont les propriétaires auront réalisé les travaux nécessaires de mise aux normes, seront privilégiés par les acheteurs par rapport à d’autres mois bien classés.
Ce classement énergétique constitue t-il un critère important pour d’éventuels acquéreurs ?
Ce critère est surtout important dans la construction neuve. Il répond, dans ce cas, à une vraie demande de la clientèle. Pour ce qui est des appartements anciens, ce n’est pas encore véritablement entré dans les moeurs. On s’inquiète donc moins du classement énergétique. Néanmoins, avec cette nouvelle obligation d’affichage dès la publicité, cette nouvelle caractéristique va se développer très rapidement. Les gens se renseignent déjà et commencent à se familiariser avec ce classement qui touche les appareils ménagers.
Ces réglementations auront-elles une influence sur le prix de vente des logements ?
À moyen terme, elles influeront, d’abord, sur le choix de l’acheteur. Celui-ci optera de plus en plus, au fil du temps, pour un produit bien classé au niveau énergétique, ce qui est logique. Au niveau du prix, le propriétaire qui effectue ses travaux de mise aux normes, les imputera nécessairement sur le coût final du bien appelé à être vendu. On était dans une période de stabilité des prix et il n’est pas impossible, en effet, que l’on assiste à une hausse.
Propos recueillis par Philippe Peraut