N o s p o r t
Devant cette accumulation de nouvelles inutiles à laquelle nous voilà de nouveau confrontés ; (violences sur les stades, agression des arbitres, tour de France en Corse) la coupe qui affleurait la société a fini par déborder.
Je ne le crierai que trop, je n’aime pas le sport, je m’en fiche, je suis écoeuré de voir la télévision publique consacrer l’essentiel de son temps à abreuver le téléspectateur moyen de sottises en avalanches. Peu m’importe qui gagne, peu m’importe qui court, peu m’importe qui tombe. Je m’en fiche. Hélas, aucun sport ne trouve grâce à mes yeux. L’argent n’en n’est pas la cause, celui qui se gagne au commerce des images sportives n’est pour rien dans mon écoeurement malgré l’importance des sommes en cause absurdement himalayenne. Je n’aime pas le sport en soi et n’éprouve aucun intérêt à contempler les athlètes. Si je conçois qu’il faille satisfaire les amateurs de ces pratiques, pourquoi leur consacrer l’essentiel de notre temps et de notre argent. Ne pourraiton alterner opéra et course à pied, gymnase et Comédie française, les chiffres et les lettres avec les poings dans la gueule et les coups de pieds au cul. Pourquoi faut-il attendre à l’heure du journal télévisé un quart d’heure d’activité physique avant d’accéder aux nouvelles du monde. Et pourquoi enfin l’alternative résiduelle reste-t-elle pour nos enfants le choix entre les feuilletons américains dont l’imbécilité n’est plus à démontrer, non plus d’ailleurs que leur caractère profondément étranger à notre propre culture et les activités physiques stériles déjà dites. Je n’excepte de mon courroux que la pêche et la chasse pour des raisons corses bien entendu. A vos fusils !
Jean-François Marchi