Le candidat UMP, en tête dimanche dernier avec 30,75% des suffrages, nous livre son sentiment sur un second tour qui s’annonce particulièrement indécis.
Quelle analyse faite-vous, du premier tour ?
Nous sommes bien entendu plus que satisfaits de notre résultat. Nous sommes en tête de cette élection dès le premier tour à la suite d’une campagne intense. Je vous demande seulement d’imaginer une chose : ce résultat était-il annoncé il y a seulement quelques mois ? Je ne le crois pas. Avec Jean-Jacques Ferrara, nous avons convaincu dès le 10 juin une majorité d’hommes et de femmes de faire le choix du changement et de l’espoir et nous en sommes très fiers. Nous restons en revanche humbles car nous savons que tout reste à faire.
Considérez-vous la réunification de la Droite, annoncée depuis quelques temps, comme définitivement établie ?
Nous continuerons à nous battre en ce sens. Les années qui viennent de s’écouler nous ont démontré que seule cette union pouvait permettre le succès. Pour ce qui nous concerne, nous avons compris que notre électorat attendait cette union depuis très longtemps. Il serait grave de ne pas entendre cette demande légitime.
Vous arrivez en tête mais la Droite obtient un score plus faible qu’en 2007. À quoi l’attribuez-vous ?
J’ai le sentiment que vous oubliez une chose : La gauche ne progresse pas non plus alors qu’elle possède depuis plusieurs années tout les leviers de pouvoirs, CAPA, ville d’Ajaccio ainsi que la CTC. Simon Renucci est le seul sortant qui ne parvient pas à être en tête à l’occasion des élections législatives en Corse. J’ajoute que le Front National a multiplié son score par deux et que dix candidats concourraient au premier tour. Permettez-moi d’être satisfait. Nous obtenons un score plus qu’honorable, nous sommes des hommes nouveaux et nous croyons au désir de changement des habitants de notre territoire.
Pensez-vous que les abstentionnistes puissent avoir un rôle important au second tour ?
Nous espérons une mobilisation en vue du second tour. Le nombre d’abstentionnistes est trop élevé et cela est une déception pour chaque personne qui s’engage sur le terrain électoral. Cette élection est capitale pour l’avenir de notre territoire et nous appelons les abstentionnistes à la participation ainsi qu’au vote en faveur de nos valeurs pour ce second tour.
Quelle stratégie comptez-vous justement adopter ?
Le choix est désormais simple. Il s’agira de se déterminer entre le changement et la stagnation, l’avenir et le passé, le progrès et le conservatisme. Je ne pense pas que celui qui est depuis plus de dix ans député, maire d’Ajaccio et président de la CAPA puisse incarner changement, avenir et progrès pour ce territoire. Nous sommes le changement.
Vous arrivez en tête à Ajaccio. Cette élection ne préfigure t-elle pas les prochaines municipales ?
Les municipales ne sont pas à l’ordre du jour. Nous sommes pleinement concentrés sur le moment présent et sur cette élection législative. Il serait plus que dramatique de reconduire à l’Assemblée Nationale un député qui n’a proposé aucune loi, aucun amendement ni aucun travail au Parlement depuis dix ans. Le débat municipal viendra en temps et heure et nous savons que le peuple d’Ajaccio attend autre chose depuis bien longtemps.
Pensez-vous bénéficier d’éventuels reports de voix, notamment des nationalistes afin de conforter votre position ce dimanche ?
Mis à part la candidature habituelle de Paul-Antoine Luciani dont l’unique objectif est de ramasser des voix pour Simon Renucci nous savons que les autres démarches présentes au premier tour avaient avant tout un objectif : le changement. Celles et ceux qui ont fait le choix de ces candidatures désormais absentes au second tour n’ont qu’une question à se poser concernant le second : veulent-ils poursuivre avec un député inactif et inefficace pour notre circonscription ou veulent-ils un élu dynamique et tourné vers l’avenir ? Nous sommes le vrai changement pour ce territoire et c’est avec sérénité que nous attendons le message du peuple souverain.
Propos recueillis par Philippe Peraut