Simon Renucci, député -maire d’Ajaccio
Le Député sortant a entamé une campagne qu’il a voulu de progrès, d’idées et de projets. Il veut profiter de l’élan suscité par sa famille politique lors des présidentielles pour briguer un deuxième mandat. Il nous en présente les enjeux.
Quelles idées avez-vous défendues lors du précédent mandat ?
Avec mon suppléant et ami, Pascal Miniconi, Maire d’AFA et 1er vice-président de la CAPA, nous avons accompli un travail sérieux au service des citoyens. J’ai présenté plusieurs propositions de loi notamment pour pérenniser le régime d’assurance chômage des professions du spectacle, de l’audiovisuel et du cinéma dans le cadre de la solidarité interprofessionnelle, pour prévenir les violences faites aux femmes, ou encore en faveur de l’égalité des chances, des territoires et de la revitalisation de l’économie rurale. Je suis intervenu par le biais de questions orales ou écrites au gouvernement à plus de 700 reprises. Permettez-moi de citer celles par lesquelles j’ai souhaité attirer l’attention de mes collègues et du gouvernement sur les besoins de la Corse et d’Ajaccio. Je pense en particulier à l’avenir de la SNCM, du service public et le maintien de la continuité territoriale. Je suis également intervenu pour contester les chiffres du ministère de l’intérieur concernant le racisme en Corse…
Quels sont les axes prioritaires de votre campagne ?
Notre projet prend racine dans les propositions du Président de la République et avec l’ensemble de nos partenaires (Corse Social démocrate, Parti Socialiste, Radicaux de gauche), nous avons apporté une dimension insulaire indispensable. Cela donne 33 propositions d’avenir, comme la maîtrise du foncier, la refondation de notre école, l’égalité d’accès aux soins, la mise en place d’une économie sociale et solidaire ou encore la défense de l’agriculture insulaire et le soutien de l’emploi en Corse. Avec la majorité présidentielle, le rayonnement du grand Ajaccio et de sa circonscription sera encore plus important. La construction du nouvel Hôpital, la cession de la Citadelle par l’Etat et bien d’autres grands travaux trouveront l’intérêt de la nouvelle présidence. Notre région a besoin d’un Député de progrès qui saura travailler avec la Présidence de la République et le gouvernement. Nous devons saisir cette chance pour la transformation de la Capitale régionale par la mobilisation, dès le premier tour, des forces de Gauche, de progrès et de modernisation.
Craignez-vous le retour d’une droite ajaccienne que l’on annonce réunifiée ?
Cette échéance législative est particulière parce qu’avec l’élection de François Hollande, nous avons l’opportunité historique de donner une nouvelle dimension à la modernisation de notre région. J’aurai l’écoute et surtout l’aide du Président de la République pour la réalisation de grands projets, comme l’Opération de Renouvellement Urbain dans les quartiers populaires, la cession de la Citadelle à la ville, ou la création du nouvel Hôpital d’Ajaccio. Il est évident que certains candidats veulent le retour en arrière, à l’immobilisme, à la marginalisation d’Ajaccio, je ne le souhaite pas, et c’est pour cela que je continuerai à me battre pour ma ville et ma circonscription, pour porter la voix de mes concitoyens au cœur de la République.
Pensez-vous, justement, qu’avec la Gauche au pouvoir, la Corse puisse être mieux écoutée et surtout entendue ?
Tous les grands dossiers qui ont fait avancer la Corse ont été initiés par la gauche. Dois-je rappeler le processus de Matignon porté par Lionel Jospin, et auquel nous avons activement participé avec le mouvement Corse Social Démocrate. Oui, la Corse sera mieux écoutée avec une majorité présidentielle de progrès. Oui, Ajaccio et la circonscription bénéficieront d’une attention particulière avec un Député de progrès. Aux côtés de François Hollande, nous donnerons une nouvelle impulsion à la modernisation de notre territoire. Vous le savez, je m’inscris dans le camp du progrès, dans le camp du Président de la République, et je propose de poursuivre notre histoire commencée il y a dix ans. L’histoire de la modernisation de la capitale régionale et de sa circonscription.
Interview réalisée par Joseph Albertini