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Législatives 2012

jeudi 17 mai 2012, par Journal de la Corse

Jean-Jacques Ferrara, suppléant de Laurent Marcangeli, 1ère circonscription

Jean-Jacques Ferrara entame, après les municipales de 2008 et les cantonales de 2011 où il avait été battu de 80 voix par François Casasoprana, sa troisième campagne. Il est, cette-fois, aux côtés de Laurent Marcangeli avec lequel il souhaite poser sur le paysage politique de la 1ère circonscription, et, au-delà, la Corse, un regard neuf. Président, depuis octobre dernier, de la section UMP Aiacciu, Jean-Jacques Ferrara nous livre son sentiment sur les élections législatives et les prochaines perspectives d’une droite réunifiée.

Qu’est vous qui vous a décidé à vous engager sur le terrain politique ?

J’étais arrivé à un âge où il m’étais de plus en plus difficile d’être un spectateur passif face à l’actualité politique mais aussi face à la manière avec laquelle les choses étaient menées dans ce domaine. Et le seul moyen, si je voulais apporter ma contribution, c’était de m’investir en politique. Soit, on reste spectateur toute sa vie avec le seul vote pour s’exprimer, ce qui est déjà beaucoup, soit on décide de franchir le pas, c’est ce que j’ai fait.

Vous avez donc débuté sur la scène politique en 2008. Qu’en retenez-vous ?

J’étais candidat aux municipales sur la liste de José Rossi. Nous avions, ensuite, fusionné au second tour avec Paul Ruault, j’occupais, alors la 7e place. Ce fut un échec et tout le monde en connaît les raisons. Mais cela appartient, désormais, au passé. Une page a été tournée puisque nous sommes parvenus, aujourd’hui, à une unité au sein de notre famille politique.

Vous avez poursuivi, trois ans plus tard et bien failli créer une énorme surprise. Qu’en pensez-vous ?

En 2011, j’ai, en effet, décidé d’être candidat aux élections cantonales. J’ai eu le sentiment que c’était une échelle qui me convenait parfaitement. Je vis et travaille dans ce canton, mes enfants y grandissent. C’était un beau baptême du feu, en quelque sorte puisque l’on y va en son nom personnel. Ce fut un très bon souvenir malgré la défaite, de 80 voix, face à François Casasoprana. Il y a des défaites qui « sentent » la victoire, j’étais face à un sortant éliminé dès le premier tour (Pierre Santoni) et face à un deuxième sortant, adjoint au maire et l’un des vice-présidents de la CAPA depuis 2001. Je termine en tête au premier tour et j’échoue pour quelques dizaines de voix. Malgré le retour positif puisque j’étais un nouveau venu, j’ai été très déçu pour ceux qui m’ont soutenu et pour les électeurs qui m’ont fait confiance.

À quoi attribuez-vous la réunification de la droite, aujourd’hui ?

Cette réunification était fondamentale. Nous avons trop souvent, au cours de la décennie écoulée, pâti, de cette division. Et cette union a été en grande partie, initiée lors des cantonales 2011 par Marcel Francisci. Il a réussi à remettre notre famille politique en ordre de marche et ouvrir d’autres perspectives. Aujourd’hui, notre démarche est porteuse d’espoir.

Vous entrez, avec les législatives, dans votre troisième campagne. Quelle a été votre motivation pour cette échéance qui est, de surcroît, nationale ?

Laurent Marcangeli m’a proposé d’assumer sa suppléance dans cette élection, j’ai tout simplement répondu favorablement avec enthousiasme. Il existe une vraie convergence sur notre vision des choses. C’est un ami, je connais ses qualités humaines et son investissement politique. Nous savons ce que pouvons apporter dans la première circonscription d’Ajaccio qui inclut, il ne faut pas l’oublier, le rural.

Vous avez évoqué une nouvelle vision de la chose politique. Sur quelles bases ?

Nous sommes convaincus que la façon dont est gérée la chose publique actuellement, est insuffisante. Les gens qui sont en charge des affaires dans notre territoire, ne sont pas à la hauteur de l’enjeu de notre époque. Ils ne sont pas en mesure de répondre, d’une manière adéquate, aux importantes échéances à venir. Ce sont des pratiques d’un autre âge. Nous avons le sentiment, en toute modestie, que l’on peut insuffler une énergie nouvelle dans la façon d’appréhender les problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui. On peut amener de l’espoir aux gens et aux générations à venir parce que sommes persuadés qu’il y a une autre façon de faire de la politique, de gérer les problèmes. Nous appartenons à une famille politique avec des valeurs que nous défendons. Notre ambition n’est pas personnelle. On n’est pas dans une logique de leadership.

Ce qui implique une ouverture vers les autres, et notamment ceux n’appartenant à votre famille politique. Comment comptez-vous y parvenir ?

Quand on se présente à une élection, on ne s’adresse pas, seulement, aux personnes de notre famille politique. Nous en portons les valeurs et elles sont, en Corse, partagées par une grande majorité de personnes, le second tour des présidentielles l’atteste. Mais ce n’est pas forcément le reflet lors des élections locales. Ceci étant, quand on veut prendre en charge une fonction aussi importante que celle de député, on s’adresse à tout le monde. Et si Laurent Marcangeli est élu, il représentera tous les habitants de la 1ère circonscription.

Quel est votre rôle en tant que suppléant ?

Je suis très honoré de la confiance que Laurent Marcangeli m’accorde. Mon rôle consiste à convaincre les gens qu’il est le meilleur candidat capable de remplir la fonction de député. Ensemble, nous incarnons cette nouvelle génération. À travers cette nouvelle façon de faire de la politique, que nous prônons, nous adressons un message fort aux électeurs, à tous ceux qui vivent dans notre région.

Vous êtes dirigeant du GFCOA. Quel est votre sentiment sur la saison exceptionnelle qu’il accompli ?

Il convient, avant tout, de saluer l’extraordinaire saison du football corse dans son ensemble que ce soit le SCB, l’ACA, le GFCOA ou le CAB. Concernant le gaz, j’ai découvert cette grande famille en 2001 avec des gens merveilleux. Cette année, à la demande de la nouvelle équipe dirigeante, j’ai décidé de m’y investir. Le club vit une saison merveilleuse et très prometteuse. Et je suis très heureux que le football corse prenne un tel essor.

Reverra t-on Jean-Jacques Ferrara lors d’une prochaine échéance électorale ?

Tant que je serai utile à ma famille politique pour porter nos convictions, je répondrai présent.

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