INVESTIS D’INVESTITURES
L’été 2013 sera, à quelques exceptions près l’été des investitures. Politiques cela s’entend. Les partis, presque tous du moins, vont de la sorte adouber leurs candidats préférés c’est-à-dire, ceux qui ont les plus grands chances de décrocher les timbales municipales du printemps prochain qui, on l’espère, sera climatiquement moins agité que le précédent. Ceux qui, en général, président aux destinées des partis, sont les mêmes qui veillent aux destinées des candidats à l’investiture et mettent leur immense poids sur la balance sur la balance de leur avenir. En faisant croire (mais y parviennent-ils ?) qu’ils respectent les règles du jeu démocratique, sans lesquelles évidemment ce jeu serait totalement faussé, ne valant donc plus la peine d’être joué. Oui, mais les recalés de l’investiture hurlent à l’embrouille attestant, la main sur le cœur que les dés ont été pipés et que la décision des « sages » n’est qu’un remugle de démocratie. Certains, allant même plus loin, annoncent leur dédain pour une telle investiture et font savoir, par tous les moyens en leur possession qu’ils iront à la bataille sous leur propre bannière sûr de la confiance (et le vote) des électeurs à qui ils ont fait « tant de bien ». Il est difficile, dans ce cas, d’établir des pronostics fiables et s’en remettre aux ‘brèves de comptoir » où, entre deux pastis, le nom du vainqueur est lancé à la cantonade, alors que le moindre doute est balayé avec la force d’une imparable conviction. Des vainqueurs, devrait-on dire car il n’est pas exclu qu’il y en ait au moins deux : celui qui a bénéficié de l’investiture et l’autre dont le score, au premier tour, contraint les « sages » à lui faire d’alléchantes propositions pour qu’il revienne au bercail. Il se peut même que celui-ci, continuant de faire cavalier seul, arrache la victoire et mette dans le même sac poubelle les « investisseurs » et l’investi. Tout en ne faisant pas mentir ce dicton bien de chez nous où il est assuré que « altri miraculi ha fattu u tonu ! ».