Stéphane Bouillon, préfet de Corse « La stagnation de l’emploi dans le BTP est très préoccupante »
Comme le veut la tradition, le préfet de Corse s’exprime dans les pages du Journal de la Corse en ce début d’année. L’occasion de dresser un état des lieux de la situation économique de l’île, de faire un point sur les grands projets et d’évoquer les difficultés de certaines composantes de la société corse, comme les agriculteurs ou les plus démunis.
Lors de sa visite en février 2010, le président de la République a annoncé que les crédits du PEI seraient redéployés en direction de l’eau, de l’assainissement et des déchets. Qu’en est-il un an après ?
Le Président de la République s’était engagé sur une somme de 168 M€ d’opérations nouvelles financées par le PEI d’ici 2013. D’ores et déjà dans le domaine de l’assainissement, 51,5 m€ d’opérations ont été financés, notamment pour la mise aux normes des stations d’épuration de Bastia, d’Ajaccio, du Sartenais Valinco et d’Aregno. Pour l’eau brute, 11,2 m€ d’opérations ont été financés en Balagne, Casamozza et en plaine orientale. L’usine de traitement d’eau potable du SIVOM des plaines du Sud a été financée pour 3 m€. Enfin pour le traitement des déchets, le PEI a financé le centre de stockage de Vico, et celui de Viggianello avec l’aide du plan de relance. Les annonces du Président de la République sont donc suivies d’effet partout sur l’île, il en sera de même en 2011. De manière plus générale, je veux rappeler que, dans un contexte budgétaire très contraint, les sommes allouées à la Corse dans le cadre du PEI sont maintenues. C’est le seul cas en France !
La Corse enregistre un retard sur les fonds européens. Quelles sont les solutions pour ne pas perdre complètement ces crédits ?
Globalement, 1/3 des montants du Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) ont été programmés au 31 décembre 2010. Or nous sommes à mi-parcours du programme. Son démarrage tardif explique ce retard, mais il faut maintenant veiller à ce que les crédits ne soient pas perdus. Ce serait autant d’opérations en moins. Le travail d’évaluation et de révision à mi-parcours du programme du FEDER est engagé avec la Collectivité Territoriale de Corse (CTC) pour identifier rapidement les projets prioritaires pour les trois prochaines années, et y affecter les moyens nécessaires. Nous sommes confiants dans la capacité des acteurs, et notamment de la CTC, à faire avancer les projets d’ores et déjà engagés et à faire émerger de nouveaux projets.
Quelles ont été les tendances de l’économie insulaire l’an dernier ? Quelles sont les projections pour 2011 ?
La saison touristique a été moins bonne qu’en 2009, mais la fréquentation de l’île a continué à croître (+ 2,6 % sur l’année), et les hôtels ont accueilli plus de clients (+ 3.7 %). Tout cela s’est vu dans les rentrées d’argent dans les banques et les paiements de TVA qui ont progressé de 5 %. Le commerce et l’artisanat ont su profiter de cette consommation. L’économie sociale a continué à progresser. En revanche, la construction n’a pas bien marché, que ce soit dans le secteur privé, ou pour le logement social malgré les crédits d’Etat disponibles. Pour résumer, l’économie insulaire a moins souffert que l’économie nationale, mais elle a pâti de la crise, et cela se voit dans les chiffres de l’emploi. Les perspectives pour 2011 sont, dans ce contexte, encore difficiles à tracer. Sauf choc majeur, les domaines du tourisme et de l’industrie devraient demeurer sur une tendance positive. Il est en revanche plus difficile d’anticiper la conjoncture dans le domaine de la construction. Souhaitons que la hausse des permis de construire enregistrée cette année se traduise par des chantiers et des emplois. Et que le logement social utilise les crédits prévus pour cela.
En un an, le nombre de chômeurs a augmenté. Le secteur du BTP, pilier de l’économie insulaire, est en régression et ne crée plus d’emplois. La Corse, que l’on croyait jusque là épargnée, est-elle rattrapée par la crise ?
L’augmentation est de 8.2 %, ce qui est déjà beaucoup ! Comme le reste de la France, la Corse n’a pas été épargnée par cette crise qui, rappelons-le, est la plus grave depuis des décennies. Celle-ci a démarré plus tardivement, du fait de bonnes années dans le domaine du tourisme et de la structure spécifique de l’économie corse. La dégradation du marché du travail en 2010 malgré tous les dispositifs de contrats aidés mis en place est un fait. Conséquence inéluctable, une augmentation sensible du chômage qui atteint aujourd’hui 8.8 %. Nous restons néanmoins en dessous de la moyenne nationale (9.3 %) grâce au rebond de l’emploi salarié intervenu en cours d’année dans les services marchands grâce à la fréquentation touristique. L’emploi industriel a également évolué favorablement au cours de l’année (+ 3,2 % sur un an). Après deux ans d’atonie, c’est un signe encourageant pour l’industrie manufacturière. Mais la stagnation de l’emploi dans le BTP, qui représente 10 % de la valeur ajoutée 1 emploi salarié privé sur 6, est elle très préoccupante. Tout l’enjeu pour l’emploi, et nous sommes tous mobilisés sur ce point, c’est donc de soutenir au mieux l’économie insulaire, par une forte politique d’investissements, par le développement de productions de qualité notamment dans l’agro-alimentaire, et par le soutien à l’hôtellerie. Et parallèlement, il faut mener une politique de formation initiale et continue qui spécialise les travailleurs pour coller aux besoins futurs du développement durable, et de nouvelles activités à forte valeur ajoutée.
De plus, les associations d’aide aux plus démunis dressent un constat unanime : les conditions de vie se sont nettement dégradées ces dernières années. Comment l’Etat accompagne les plus défavorisés ?
Indéniablement, la crise est dure pour beaucoup de familles, même si heureusement notre pays dispose "d’amortisseurs sociaux" importants avec notamment le RSA mis en place par l’Etat. Ils ont plutôt bien fonctionné même si je mesure les grandes difficultés que rencontrent certains de nos concitoyens. La première mesure sociale reste bien sûr l’accès à l’emploi et l’accès au logement. L’Etat au côté des conseils généraux, des communes et des associations, intervient pour les plus défavorisés. Ensemble, dans les deux départements, nous avons renforcé notre dispositif hivernal au profit des plus faibles avec le Service Intégré de l’Accueil et de l’Orientation (SIAO) qui permet de coordonner la veille sociale (le 115, la Maraude, l’accueil de jour, l’abri de nuit...), et de garantir la continuité du parcours des personnes prises en charge. Un CHRS a été inauguré en Corse-du-Sud, un autre agrandi en Haute-Corse. Beaucoup reste à faire, mais le climat de confiance qui existe entre tous les acteurs locaux, la vitalité du tissu associatif, l’engagement très fort de l’Etat et des collectivités nous permettent d’avancer sans cesse pour essayer de répondre toujours mieux à la détresse des plus faibles.
L’agriculture, qui pourrait accéder au rang de pilier de l’économie insulaire, est moribonde et peine à investir le marché insulaire. Comment lui donner les moyens de se développer ?
L’agriculture corse n’est absolument pas moribonde, même si elle peine et n’a pas le poids économique qui devrait être le sien. Le terroir Corse est exceptionnel, ses caractéristiques agro-climatiques et les savoir-faire de ses agriculteurs constituent un atout de premier plan pour les productions traditionnelles mais aussi pour des produits innovants qui rencontrent des marchés très porteurs. Il est vrai que plusieurs filières sont en difficulté, le pastoralisme et l’agriculture de moyenne montagne en particulier. Et l’installation des jeunes, comme partout en Europe, est un enjeu majeur. Mais il n’y a pas lieu de céder au fatalisme. Le secteur viticole a montré qu’avec une politique volontaire de restructuration et un positionnement sur des marchés plus rémunérateurs, on peut surmonter une crise. De plus, la production bio se développe en Corse à un rythme soutenu et l’agro-tourisme à un fort potentiel de développement. Enfin de nombreuses initiatives dans tous les secteurs démontrent que l’innovation, le dynamisme et la recherche de nouveaux marchés peuvent ouvrir de nouvelles perspectives dès lors que l’on raisonne en filières et en interprofessions. En vérité les exemples de réussite ne manquent pas. C’est pourquoi, pour encourager les initiatives, accompagner les mutations nécessaires de certains secteurs, favoriser la reconnaissance officielle des spécificités de produits agricoles corses, le Président de la République a souhaité poursuivre les efforts menés depuis six ans au travers des plans de relance puis de consolidation. Ainsi, un plan d’amplification de l’agriculture corse sera mis en œuvre pour une durée de trois ans dès le début de cette année.
Les agriculteurs sont préoccupés en ce moment par les modifications des déclarations de surfaces pour l’obtention des aides européennes. Vous êtes parvenu à maintenir le mode de calcul initial pour l’année 2010, mais qu’en sera-t- il pour 2011 ?
Je m’étais effectivement engagé avec l’accord du Ministre de l’agriculture, et en concertation avec mon collègue de Haute-Corse, à maintenir intégralement la définition des landes et parcours dans les modes de calcul des aides européennes pour l’année 2010, et cet engagement a bien été tenu. Les paiements sont en cours. Pour 2011, pour tenir compte des observations de la Commission et favoriser une meilleure déclaration des surfaces exploitées, j’ai pris un arrêté régional définissant les usages locaux et les bonnes conditions agro-environnementales. Dans le même temps, la CTC fait évoluer les conditions d’attribution de l’indemnité compensatoire de handicap naturel (ICHN) en Corse. Et nous sommes en discussion avec Bruxelles pour expliquer nos spécificités. L’État va apporter en 2011 un soutien financier aux chambres d’agricultures pour qu’elles renforcent leur action de conseil auprès des agriculteurs et d’aide à la déclaration des surfaces. Il est probable que la Corse sera visée par une nouvelle enquête de la commission européenne dès 2011 afin d’évaluer la pertinence des mesures que nous avons prises et notre rigueur dans la gestion des fonds communautaires destinés à soutenir l’agriculture corse.
La filière castanéicole est menacée par le cynips, parasite qui peut entraîner une baisse des récoltes de châtaignes de 30 à 50 % voire jusqu’à 80 %. A-t-il été décidé de créer un groupe de travail qui suivrait l’évolution de ce parasite ?Une réflexion sur l’aide à apporter aux castanéiculteurs pour passer ce cap est-elle engagée ?
Le cynips est une catastrophe en puissance. Sa détection le 16 juin dernier en Corse a été un choc pour toute la profession. Très vite, professionnels, services de l’Etat et de la CTC se sont mobilisés et s’attachent à unir leurs forces. Un groupe de pilotage a ainsi mis aussitôt en œuvre un vaste programme de surveillance autour de ce premier foyer, ainsi qu’un programme de recherche pour utiliser des parasites prédateurs naturels du cynips. Nous allons maintenant, avec l’ODARC et la chambre régionale d’agriculture, analyser l’impact sur la filière pour accompagner au mieux les exploitations castanéïcoles atteintes.
A quel horizon la Corse sera-t-elle raccordée au Galsi ? Le contexte financier de la France et de l’Europe peut-il retarder ce projet ?
D’après GRT GAZ, en ce qui concerne le projet Cyrénée, les travaux pourraient débuter courant 2014 pour une mise en service envisagée fin 2015. Comme prévu. C’est l’occasion pour moi de rappeler une nouvelle fois la pleine conviction de l’Etat que le GALSI se fera. A ce jour, toutes les procédures suivent exactement le rythme prévu. Et je souligne que les gouvernements italiens et algériens ne parlent pas de ce projet au conditionnel mais bien au futur : ils y ont chacun intérêt. Enfin, l’Europe, qui veut diversifier son approvisionnement en gaz notamment sur un axe Nord-Sud, soutient et encourage le projet.
La concertation publique du projet Cyrénée a débuté en décembre. Les travaux de la centrale de Lucciana sont engagés, un arrêté préfectoral prévoit son démarrage au fuel pour une phase transitoire. Vous vous montrez optimiste quant à la réalisation de ce raccordement. Quand commenceront les travaux de construction de la future centrale d’Ajaccio ?
D’après le projet de planning d’EDF / PEI de septembre dernier, les travaux de la centrale d’Ajaccio devraient démarrer en 2014 pour une mise en service au dernier trimestre 2016. Les procédures juridiques sont lancées. Et en tout état de cause, cette centrale démarrera directement au gaz, conformément aux engagements du Président de la République. Quant à la centrale thermique de Lucciana, il y aura bien une période transitoire avant le passage au gaz naturel. Je confirme qu’il a demandé à l’exploitant d’engager dès cette année une étude technico-économique pour améliorer la performance environnementale et obtenir un niveau de rejet en oxyde de soufre équivalent au fioul léger, ce qui inclut si nécessaire l’option d’un passage rapide au fuel léger. La position du gouvernement reste constante sur ce sujet, il m’a demandé de l’affirmer.
La Corse, eu égard à ses ressources, n’a-t-elle pas intérêt à développer les énergies renouvelables ? Pourquoi, par exemple, voit-on si peu d’éoliennes ?
Non seulement la Corse a intérêt à développer les énergies renouvelables, mais elle le fait. En 2012, le barrage sur le Rizzanese sera mis en service. Il permettra d’augmenter la puissance du parc hydraulique d’EDF de 40 %, avec 55 MW. Par ailleurs 37 "gros" projets photovoltaïques pour près de 100 MW ont reçu toutes les autorisations et une installation de 7,7 MW fonctionne. Mais cette forme de production d’énergie, par nature dépendante des variations climatiques, ne peut venir qu’en appoint à la production continue provenant des câbles d’interconnexion et des centrales. Enfin pour ce qui est de l’éolien, les tarifs de rachat de l’électricité qui sont les mêmes pour toute la métropole, l’impact environnemental et les besoins en vents continus contribuent à expliquer le faible nombre de projets réalisés à ce jour en Corse.
L’année 2010 a été marquée par une recrudescence des attentats dont certains ont été spectaculaires. Redoutez-vous un renforcement de la violence clandestine en 2011 ?
Chacun doit s’inquiéter d’un retour de la violence politique ces derniers mois, accru ces dernières semaines, et s’inquiéter des réactions de compréhension qu’il semble susciter chez certains. A l’encontre de ce qui a été dit par tous le 15 décembre à l’Assemblée de Corse. Qu’on ne s’y trompe pas, c’est le vote des électeurs en mars 2010 que certains essaient de voler : le pouvoir est légitime par les urnes, pas par la violence et le rapport de forces.
Les règlements de compte ont diminué, mais certains commis en public et/ou en présence d’enfants ont frappé les esprits. Assiste-t-on à une radicalisation de la violence ?
On assiste à un changement de mode opératoire. Alors qu’auparavant les criminels préféraient la discrétion, ils n’hésitent plus maintenant à frapper en plein jour, au milieu de la foule. Pour des raisons d’opportunité et par mépris total pour la vie, mais aussi pour mieux instiller la peur. Notre détermination à combattre ces criminels est forte. Nous obtenons des résultats même si les enquêtes sont difficiles et évidemment toujours trop longues pour les familles des victimes.
Quel est le bilan de la task force créée par Michèle Alliot- Marie quant elle était ministre de l’Intérieur en 2008 ?
13 règlements de compte ont été élucidés depuis la création de la structure. Par ailleurs, après 2 ans de fonctionnement, les services concernés ont procédé à 328 interpellations, qui ont à ce jour débouché sur 76 mises en examen, accompagnées d’une mise en détention pour 60 d’entre elles.
Les élus de l’Assemblée de Corse ont consacré un débat sur ce sujet, mais ne disposent d’aucune marge de manoeuvre. Hormis la répression, quels peuvent être les moyens de lutter contre le banditisme ?
L’initiative de l’Assemblée de Corse est positive car les élus – comme tous les Corses - ont vocation à s’emparer de ce sujet, à en débattre, à trouver ensemble les ressources pour s’opposer à elle. Face à la violence spontanée, un véritable travail de prévention peut être mené, au-delà de la seule arrestation des coupables. D’une certaine manière, la lutte contre les armes illégales participe de ce travail de prévention. Car lorsqu’on est pris d’un coup de folie, si une arme est à disposition, un simple différend peut se transformer en meurtre. Mais, contre le banditisme froid, impitoyable, qui n’est motivé que par la volonté de contrôler certaines activités lucratives, légales ou illégales, il n’y a qu’une réponse : la répression. Nous la menons sans faiblir. Pour cela, il est de notre responsabilité de nous adapter aux spécificités de ce banditisme et notamment de le traquer partout et sous tous ses angles, notamment financiers. C’est aussi pour cela qu’ont été créées des structures de justice spécialisées, qui ne sont pas, je le rappelle, des juridictions d’exception puisqu’elles appliquent le Code pénal et le Code de procédure pénale.
Un autre phénomène inquiétant est soulevé par les procureurs d’Ajaccio et Bastia : l’augmentation des trafics de drogue. Quels sont les moyens mis en œuvre par l’État pour lutter contre ce fléau ?
Depuis le début de l’année 2010, on a effectivement relevé dans la région une forte hausse des affaires de stupéfiants (+ 39 %) comparativement à 2009. La consommation de cocaïne en particulier est en forte augmentation. Pour répondre à ce phénomène nouveau et inquiétant, tous les services de Police et la Gendarmerie se sont dotés de groupes spécialisés dans la lutte contre les stupéfiants. Les Douanes ont renforcé les contrôles dans les zones portuaires et aéroportuaires conduisant régulièrement, on l’a vu encore l’été dernier, à des saisies importantes. Enfin depuis février dernier, des plans d’action départementaux de lutte contre le trafic de stupéfiants, centralisés par l’office central pour la répression du trafic de stupéfiants (OCRTIS) permettent de coordonner toutes les enquêtes et les opérations "coups de poing".
Quel événement vous a le plus marqué en 2010 ?
La visite du Président de la République en février. Elle nous a fixé la feuille de route pour un développement durable, que nous suivons intégralement. Elle propose une voie pour l’avenir de la Corse qu’il appartient maintenant aux Corses de tracer.
Quels vœux souhaitez-vous formuler aux Corses pour l’année 2011 ?
Pace e Salute a tutti ! Que les Corses trouvent dans leur famille et auprès de leurs proches la joie, le réconfort et la force qui leur permettront d’avancer. Santé pour chacun et la paix pour tous : la Corse a besoin de paix pour se développer, pour créer des emplois pour ses jeunes, pour maîtriser son économie dans la transparence, pour préserver son mode de vie. Et quoi qu’on dise, elle a fait de grands progrès, malgré la crise. Et malgré la crise, l’Etat y consacre beaucoup de moyens à son développement et à sa cohésion sociale. Et que les Corses s’impliquent et fassent vivre leur démocratie locale dans la paix et la sérénité. De manière plus générale, alors même qu’un certain nombre de choix cruciaux pour les 30 ou 40 prochaines années se décident aujourd’hui, à commencer par la démographie voulue pour la Corse, je souhaite que ceux-ci puissent se préparer dans le dialogue, le respect de tous et la sérénité.
• Interview réalisée par Murielle Kasprzak