Conduit pas les responsables UMP départementaux, Marcel Francisci et Stéphanie Grimaldi, ainsi que les deux députés Sauveur Gandolfi-Scheit et Camille de Rocca Serra, le comité de soutien au candidat président anime, depuis plus d’un mois, dans l’île, la campagne présidentielle, notamment par la création d’un site internet. Il prépare, également, la venue du Président de la République avant l’échéance du 22 avril.
Plus de cinq cents personnes ont assisté, le 10 mars dernier, à l’Université de Corte, à un-premier-grand rassemblement autour d’un thème précis : l’action du chef de l’Etat en Corse au cours de la dernière décennie. Ainsi, au lendemain de la création du comité de soutien à Nicolas Sarkozy, et en même temps que l’officialisation de sa candidature, Sauveur Gandolfi-Scheit et Camille de Rocca Serra, les deux députés, Stéphanie Grimaldi et Marcel Franscici, les deux présidents de Fédérations sont, en quelque sorte, entrés en campagne au niveau régional. Et, depuis, et avec l’aide de nombreux autres militant ou responsables politiques, le comité ne cesse de s’activer.
Reconquérir l’électorat de droite
Outre les tracts distribués et les réunions hebdomadaires organisées un peu partout dans l’île -un débat sur la langue corse avait lieu à Ajaccio, ce jeudi-, le site lacorseavecsarkosy.fr permet de faciliter les échanges et de booster la campagne en se fixant comme objectif de conquérir l’électorat de Nicolas Sarkozy. Un challenge à la fois délicat et important quand on sait que la Droite insulaire a payé, par ses querelles internes et sa désunion, un lourd tribut lui valant, entre autres, de perdre les dernières territoriales. C’est la raison pour laquelle l’UMP de Corse-du-Sud, rejoint par la délégation de Haute-Corse, a pris conscience de la nécessité de prôner l’union, de mettre fin aux distensions, afin de se remobiliser dans la perspectives des échéances à venir, dont les législatives en juin et surtout les territoriales 2014 ainsi que les prochaines municipales. Autant de projets qui semblent, néanmoins, dépendre, en grande partie, de la réélection de Nicolas Sarkozy. "On a besoin de lui, assure Jean-François Battini, vice-président de la Fédération UMP de Corse-du-Sud et membre du comité, c’est, tout d’abord, celui qui, en période de crise, a su s’adapter, protéger et surtout prendre les décisions qui s’imposaient pour le Pays. Il a été réactif face aux événements et n’a pas eu peur de prendre certaines mesures comme l’action sur la baisse des déficits publics et les différentes réformes."
Visite du chef de l’Etat
Ainsi, le comité régional de soutien pilote, autour de Franck Giovannucci, secrétaire départemental, l’ensemble des actions menées en même temps qu’il prépare la venue prochaine du président-candidat. "Pour la Corse, reprend Jean-François Battini, il nous paraît être l’homme de la situation. Il connaît très bien l’île pour y être venu à plusieurs reprises ; il a travaillé sur de nombreux dossiers et connaît parfaitement la problématique insulaire. Il a déjà fait beaucoup pour la Corse et nous permettra d’aller le plis loin dans le sens du développement auquel nous songeons." Pour la droite insulaire, et particulièrement, le comité de soutien au président-candidat, la Corse pourrait, même si, de prime abord, elle n’est pas vraiment concernée, tirer profit de la réforme engagée concernant l’organisation territoriale. "On doit faire des propositions et c’est un point sur lequel le chef de l’Etat avait, du reste, fortement insisté lors de ses récentes visites. L’idée consisterait, le moment venu, à réfléchir à la façon de rendre notre architecture institutionnelle plus performante en augmentant les moyens et les pouvoirs de la Collectivité Territoriale de Corse, dans le respect des Conseils Généraux et des départements. Car nous pensons qu’il est indispensable, en Corse, de maintenir les conseillers généraux. Ce sont des élus de proximité et il est nécessaire de les conserver."
"La Corse sur la voie de la responsabilité"
Au niveau de la campagne, les responsables du comité multiplient les actions en faveur de Nicolas Sarkozy, et voient, dans les derniers sondages (à la hausse pour le chef de l’Etat), la récompense d’un travail effectué au niveau national. "Nous pensons, poursuit Jean-François Battini, que François Hollande ne dispose pas de la capacité d’énergie suffisante pour impulser un pays et le diriger. Nicolas Sarkozy doit être réélu. Et cela ouvrirait bien des perspectives pour la Corse. Nous considérons qu’elle doit s’engager, enfin, sur la voie de la responsabilité, pas forcément à travers une notion d’autonomie mais nous sommes convaincus que la majorité des décisions doivent être prises en Corse. Nous aurons, ainsi, une position centrale et non plus périphérique vis-à-vis de Paris. On serait plus performants sur le plan économique. On doit être, par ailleurs, en lien étroit avec notre environnement méditerranéen et des régions comme la Catalogne, la Lombardie, la PACA...S’il est réélu, Nicolas Sarkozy saura mieux que quiconque, nous entendre." Pour l’heure, le comité a déjà fait remonter certains thèmes jusqu’à l’Élysée. Il attend, désormais la visite du chef de l’Etat qui serait vraisemblablement la dernière d’un candidat avant le 22 avril, date du premier tour de la présidentielle.
J.A.