Qui dit rentrée des classes, dit aussi inscriptions aux activités extrascolaires et périscolaires. Même si de plus en plus de parents ont recours au soutien scolaire ou à l’aide aux devoirs à la fin des cours, il reste à trouver les bonnes activités qui participeront à l’éveil des chères têtes blondes. Il y a pléthore d’offres en la matière et contrairement aux idées reçues les enfants ont moult façons de se cultiver, et ne choisissent pas forcément la facilité.
Choisir les extras
La scolarité n’occupe pas l’enfant à 100%, il lui reste du temps libre à consacrer à d’autres activités. Mais lesquelles ? Sportives ? Artistiques ? Il faut faire en fonction de l’enfant, entre celui qui a un trop plein d’énergie à évacuer en se défoulant dans le sport, l’autre qui est plutôt créatif, ou alors cet autre qui pourrait s’exprimer à travers le théâtre ou la danse ou la musique… c’est un véritable casse-tête. Car les parents se retrouvent face à des choix cornéliens : faire plaisir, sans faire exploser ni l’emploi du temps, ni le budget ! Tout est aussi question de gestion et d’écoute pour satisfaire ce qui relève du vrai désir de l’effet de mode. En la matière, on est loin des Japonais qui imposent à leurs enfants des journées surchargées, question de culture et d’exigences d’éducation. En France, on reste cool, encore que, il semblerait que les parents se soient mis au diapason de la culture de la réussite, où l’enfant doit exceller à l’école, et aura droit en conséquence, en plus de ses loisirs, à des aides aux devoirs et autres cours de soutien dans les matières où le bulletin ne donne pas satisfaction.
Soutien scolaire
La rentrée des classes est aussi synonyme de stress pour les parents, pour savoir comment bien accompagner leur enfant dans ses études. La pré-rentrée s’est d’ailleurs accompagnée de 24 000 stages de remise à niveau dans le premier degré par exemple. Ces dispositifs ont été mis en place par le Ministère de l’Éducation nationale pour favoriser la réussite scolaire, de tous les élèves. Ainsi, aux vacances de printemps, l’académie de Corse a-t-elle organisé des stages gratuits de remise à niveau pour les CM1 et CM2 : 416 élèves et 78 enseignants dans 39 écoles primaires y ont participé. Et pendant les vacances d’été, deux sessions d’une semaine étaient organisées, début juillet et fin août. Après les cahiers de vacances, on assiste de plus en plus à ces stages qui permettent aux enfants de se replonger dans les études avant la reprise officielle, pour combler les lacunes du niveau précédent ou reprendre un rythme. Sans compter bien sûr le juteux marché des cours particuliers, qui connait un réel engouement en France, notamment dopé par les chèques emploi-service et la déduction fiscale. Outre la multiplication des cours particuliers, un nouveau métier est apparu dans le paysage : coach scolaire. Il s’agit de personnaliser le soutien, d’effectuer un bilan des difficultés rencontrées, de manière à aller dans le sens de l’apprentissage de l’enfant, pour aussi lui donner un autre point de vue, l’aider dans ses choix d’orientation. Seul accord partagé par tous ces professionnels de l’enseignement : il faut que cette aide, pour être efficace, soit une démarche volontaire de l’élève. Si c’est imposé, il y a peu de chance de réussite. Et il faut aussi que cela reste une aide ponctuelle, l’aspect temporaire est aussi déterminant.
Faire confiance à l’enfant
Selon toute vraisemblance, l’enfant sait ce qu’il veut et ce qu’il veut faire. Une étude menée pendant sept ans sur des enfants de 11 à 17 ans, par quatre membres du Département des études et de la prospective des statistiques (DEPS) du ministère de la Culture a révélé comment les enfants se cultivaient. Le premier constat est que même si l’ordinateur est roi, il n’est pas exclusif. La télévision reste présente, à plus petites doses que ce que les idées reçues ont tendance à véhiculer, la musique occupant une grande place dans les hobbies des jeunes, au même titre que la lecture et le cinéma, de même que l’importance qu’ils accordent à la pratique d’une activité régulière hors de l’école et aussi les sorties avec les amis. Et les psychologues de rappeler que l’ennui doit aussi faire partie de l’emploi du temps : tout ne doit pas être planifié, gérer des moments de solitude et de calme est aussi important pour l’épanouissement de l’enfant
Maria Mariana