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VOLLEY Interview Fred Ferrandez

vendredi 21 janvier 2011, par Journal de la Corse

Volley

Le GFCOA a bouclé les matchs aller en 6e position avec 20 unités au compteur et surtout un statut d’équipe « surprise » de la première moitié du championnat. Fidèle à ses principes, l’entraîneur ajaccien, Fred Ferrandez refuse, néanmoins, de s’enflammer. Dans un cycle retour qu’il estime compliqué, le coach « rouge et bleu » mise sur un état d’esprit retrouvé à l’extérieur où le bat blesse, pour permettre au club de jouer un rôle intéressant.

Fred Ferrandez : « Le maintien reste notre objectif prioritaire »

Quel bilan tirez-vous au terme du cycle aller ?

C’est un bilan forcément très positif dans la mesure où nous bouclons la première partie de la saison en 6e position. J’estime que nous avons réalisé un parcours quasi parfait à domicile où, hormis Toulouse, où l’on est passés à côté, on a été intraitables, que ce soit face à des adversaires du même calibre que nous et même face à des grosses pointures comme Paris. En revanche, notre parcours est beaucoup trop moyen à l’extérieur. On ne totalise qu’une victoire et et deux petits points, c’est trop peu, à mon sens, si l’on veut jouer un rôle intéressant lors de la deuxième moitié de championnat.

Quels matchs vous laissent-ils le plus de regrets et lesquels considérez-vous comme des références ?

Le match à domicile face à Toulouse me laisse des regrets. On était sur une bonne dynamique et on est passés à côté. C’est rageant car cette équipe était à notre portée. À l’extérieur, je ne parviens pas à m’expliquer notre parcours après l’exploit réalisé à Poitiers. À Beauvais, on mène 1-0, à Montpellier, on revient à un partout mais, à, chaque fois, on s’éteint et on laisse filer le match. Côté satisfaction, il y a le match de Poitiers, bien sûr, un candidat au titre que l’on bat sur ses terres, dans une ambiance de folie et au terme d’une rencontre interminable. Face à Paris, chez nous, on a réussi le match parfait en alliant le score (3-0) et la manière.

Comment expliquez-vous le paradoxe entre le visage que présente votre équipe à domicile et celui de l’extérieur ?

Plusieurs facteurs interviennent, à mon sens, dans cette différence. Je pense que l’on aborde les rencontres à l’extérieur différemment. On ne fait pas les efforts supplémentaires qu’il faut sur certains points et, dans l’ensemble, nous n’avons pas le même état d’esprit que lors des matchs à la maison. Il faut, comme à domicile, avoir cette envie de « manger » l’adversaire qui nous caractérise et qui nous a permis de boucler le cycle aller avec le statut d’équipe surprise.

Le GFCOA totalise 20 points. Pensez-vous que, mathématiquement, le maintien n’est plus très loin ?

En début de saison, j’avais placé la barre autour de 24 ou 25 points, je pense que l’on sera loin du compte. Le maintien se situera vraisemblablement à 29 voire 30 points. C’est du jamais vu dans cette compétition et cela s’explique par un nivellement. C’est très équilibré. L’écart entre les grosses pointures et les candidats au maintien c’est restreint.

Le maintien reste l’objectif du club, cette saison malgré votre parcours au terme du cycle aller ?

J’avais tablé sur un « maintien plus » en octobre, je ne change pas d’avis. Il faut rester humble et continuer à travailler. Ceci dit, tant que nous ne serons pas mathématiquement à l’abri, je me refuse à évoquer autre chose que le maintien. À ce jour, c’est notre objectif prioritaire. Nous ne comptons que 6 points d’avance sur le premier relégable, c’est peu. En outre, et au vu du cycle aller, on pourrait compter 4 points de plus qui nous permettraient d’aborder la suite plus sereinement.

Comment voyez-vous la seconde partie de la saison ?

Elle sera très compliquée ! Pour ce qui nous concerne, rien n’est encore fait. Nous allons recevoir tous les gros et nous déplacer chez la plupart de nos concurrents directs. Ce sera un combat. C’est la raison pour laquelle nous avons travaillé l’aspect psychologique et l’approche des rencontres à l’extérieur. Avec la victoire à trois points et l’écart restreint entre le haut et le bas du tableau, tout peu arriver dans un sens comme dans l’autre. On devra être costauds pour s’en sortir. Si on a la chance d’arriver rapidement au quota de points nécessaire au maintien, on pourra, alors, miser plus haut et viser une place dans les huit premiers, ce qui serait extraordinaire et unique dans l’histoire du club.

Interview réalisée par Philippe Peraut

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