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Volley Ball Ligue A

vendredi 21 janvier 2011, par Journal de la Corse

Volley

Jérôme Albertini L’exemple « rouge et bleu »

À 33 ans, ce pur produit du GFCOA caractérise l’identité et l’âme du club. Passé par les différentes catégories, il a tout connu, les bons comme les mauvais moments. Mais il a surtout réalisé son rêve : jouer dans le monde des pros.

Sourire au lèvre, vêtu du survêt « rouge et bleu », sac de sport à la main, Jérôme Albertini arrive, ce jour-là au gymnase Etcheverry où le club a pris ses nouveaux quartiers depuis cette saison. Le « Niulincu » du GFCOA-il le revendique- est toujours parmi les premiers arrivants les jours d’entraînement. Il est aussi l’un des derniers à partir. Passionné, toujours avenant mais surtout heureux de vivre sa passion pour le volley, qui plus est au plus niveau, il savoure simplement ce bonheur et n’en perd pas une miette. « Jouer parmi les professionnels, lance t-il, c’était un rêve que je croyais inaccessible. Aujourd’hui, ma carrière est sans doute plus derrière moi que devant alors je m’efforce de savourer cette passion et la chance que j’ai d’évoluer dans la cour des grands et dans mon club de toujours. » Passionné mais très humble, Jérôme a sans doute, sans le savoir, contribué, par sa foi et l’énergie mise à la disposition du GFCOA en général, à écrire les belles de sa formidable histoire.

Du beach au volley

Natif de Marseille, c’est en Corse où ses parents sont rentrés très tôt, qu’il a découvert le volley sur les plages du Ricantu ou de Barbicaghja. « C’était avec mon frère, se souvient l’intéressé, on passait des journées entières. » En 1993, l’ado signe sa première licence à l’AVB avant de rejoindre, trois ans plus tard, le mythique GFCOA avec lequel il va gravir tous les échelons. « J’ai tout connu en « rouge bleu », confie t-il avec fièrement, quand je suis arrivé, le club était en National. L’ascension a été aussi rapide que vertigineuse. Je n’ai quasiment pas eu le temps de voir qu’en même temps, je grandissais avec lui. » NIII, NII, National, Pro B et la première accession au sein de l’élite, Jérôme Albertini a franchi chacun des paliers le conduisant, en même temps que le club, dans le monde professionnel. Et il n’a certainement pas oublié son baptême du feu au sein de l’élite. « C’était en 2000, raconte t-il, on recevait le PUC au Rossini. J’avais un peu de pression car je jouais chez moi et ce n’est pas évident car tout le monde a les yeux sur toi. J’étais sur un nuage, je vivais un véritable rêve. Malheureusement, il s’est quelque peu terni par la défaite subie ce jour-là (1-3). »

Le « grand frère »

Depuis, l’insulaire a connu les hauts et les bas avec le GFCOA. Et s’il ne joue pas toujours au plus haut niveau, son rôle est important au sein du collectif. « J’ai la chance de connaître les dirigeants depuis plus de quinze ans. J’ai également connu Fred depuis la NIII. Depuis toutes ces années, des liens se sont tissés et ils constituent sans doute la force actuelle du club. Ce qui nous arrive cette saison n’est pas le fruit du hasard. » Sur le parquet, Jérôme donne tout. Il est l’indispensable relais de Fred Ferrandez. « Je m’efforce de véhiculer « u spiritu corsu », celui transmis par nos anciens. On est ni plus forts ni moins forts que les autres mais cette « sauce » faite des valeurs propres à notre île et des qualités mentales, physiques et techniques de chacun nous transcende. » En dehors, Jérôme Albertini est un peu « le grand frère », celui qui écoute et conseille les nouveaux comme les anciens. « Ce n’est pas évident. Ils laissent leurs familles et les débuts sont toujours difficiles. En plus, il y a la barrière de la langue. Je les aide à trouver leur place dans le club. Ils savent que c’est un club familial, que nous sommes tous des amis. Le GFCOA, c’est une famille où chacun apporte sa pierre. » « Jérôme, c’est le guide, précise Antoine Exiga, le président ajaccien, il a été formé ici. Il est l’âme du club et le témoin de cette culture. Il sait trouver les mots pour permettre aux joueurs de se surpasser. Son rôle est important. » Face à Poitiers, c’est un nouveau défi qui attend les « rouge et bleu ». Gageons que Jérôme Albertini saura, une fois encore trouver les mots. Et quant à lui, il écrit, de nouveau, une page supplémentaire de sa belle histoire.

Ph.P.

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