Frédéric Ferrandez : « On peut jouer les trouble-fêtes »
Le GFCA entame, le mois prochain, sa quatorzième saison au sein de l’élite. L’occasion pour Fred Ferrandez, le coach « rouge et bleu » de tirer les enseignements de la saison passée et d’évoquer un exercice qui semble se présenter sous de bons auspices.
Comment, le club, a-t-il conçu le recrutement, cette saison ?
Nous avons dressé un bilan de nos erreurs de la saison passée où l’on avait effectué un recrutement basé sur la valeur intrinsèque des joueurs. De bons joueurs à chaque poste mais un état d’esprit qui ne correspondait pas à notre philosophie de jeu. Et, à l’arrivée, une saison très difficile. C’est la raison pour laquelle nous avons mis l’accent, cette année, sur le collectif en. On a ciblé les postes qui faisaient défaut en insistant sur l’état d’esprit. Avec des garçons comme Lacassie, international A’, Halilovic, qui a brillé avec Nantes et qui connaît la maison, Simovski, quatrième meilleur marqueur en 2011-2012, ou Novotny, que l’on ne présente plus, j’estime que nous sommes bien armés. D’autant, contrairement aux saisons passées, que nous avons un banc de touche de qualité.
Le retour de Mark Novotny révélé au GFCA il y a dix ans ?
On a eu l’opportunité de le faire venir. C’est un grand joueur et je dois vous avouer que l’on attend beaucoup de lui. Il a appelé le président et fait part de son désir de revenir ici. Physiquement, il n’est pas encore prêt mais d’ici peu, il sera dans le coup.
Autre retour, possible, celui-là, celui de Jeff Exiga, l’enfant du pays ?
Il fait la préparation avec nous. Il a été champion d’Italie l’an dernier, ce qui est très rare pour un joueur français. Il est encore sous contrat avec Macerata mais en juillet, le club a engagé Hubert Henno à sa place. Entre-temps, les clubs italiens et les grands d’Europe ont bouclé leur recrutement, il attend donc une opportunité pour retourner en Italie, c’est son objectif prioritaire. Il s’entraîne, en attendant, avec nous. S’il n’a rien, d’ici le 13 octobre, je pense qu’il fera le début de saison avec nous avec un contrat ouvert, c’est-à-dire qu’il pourra partir à tout moment.
Quelles sont les points forts et les points faibles de votre groupe ?
On a mis l’accent sur la cohésion du groupe et la vivacité au détriment d’un jeu très offensif. Sur des ballons hauts, nous manquons de gros frappeurs. Mais nous avons une base défensive très solide qui va nous permettre de développer un jeu varié et rapide.
Quel rôle, le GFCA peut-il jouer, cette saison ?
On peut jouer les trouble-fêtes. On va viser, dans un premier temps, le maintien en étant, au fil de la saison, plus ambitieux. L’an dernier, on s’est mis la pression en briguant les play-offs c’était trop élevé pour nous. Cette année, nous avons retenu la leçon.
Le club va intégrer, en mars prochain, la Halle des Sports. Peut-on parler de saison capitale ?
C’est une saison de transition. Il est impératif de rester en Ligue A pour pouvoir remplir cette salle et évoluer comme un club de haut niveau. Jusqu’à maintenant, on jouait au Rossini sous dérogation, au CSJC où l’on paie les installations. On aura un très bel outil et des conditions adaptées à notre discipline et à nos exigences.
Interview réalisée par Philippe Peraut