Benjamin André
L’ourson aux dents longues
Arrivé au club en 2005, ce jeune milieu de terrain a suivi toute sa formation à l’ACA avant d’intégrer le groupe professionnel, sous la houelle de Gernot Rohr, en juillet 2008. Depuis, « Benji » a fait son chemin. Régulièrement titulaire depuis trois ans, il totalise plus de 80 matchs en L2 et a paraphé, l’an dernier, son premier contrat professionnel. Ses qualités ne sont guère passées inaperçues puisque Eric Mombaerts, sélectionneur des « bleuets » l’a déjà convoqué à trois reprises depuis octobre dernier. Du coup, sa « côte » ne cesse de grimper. Humble et sérieux, l’Ajaccien savoure ce bonheur et une fin de saison palpitante qui pourrait lui permettre de goûter à la L1...
De prime abord, Benjamin André a des allures d’ado que l’on croise à la sortie des lycées. Sauf, pour ce qui le concerne, qu’il prend le chemin...de Timizolu. Sympa, toujours souriant et dispo, le jeune homme, à l’évidence bien dans ses baskets, vit un rêve de gosse.
Une ascension fulgurante
Arrivé en 2005 à l’ACA, il a, de suite, intégré le centre de formation et suivi son cursus avec les « 16 « et les « 18 » nationaux avec différents coachs (Micka d’Amore, David Faderne, Eric Anziani). C’est Gernot Rohr, entraîneur de l’ACA qui, en juillet 2008 l’intègre au groupe. « Benji » connaît même son baptême du feu en L1 le 22 août de cette année-là. « Un très bon souvenir, rappelle t-il, même si j’ai eu la pression pour ce premier match. » Depuis, le jeune ajaccien n’a cessé de progresser et gagné sa place dans le groupe. « Tout est allé très vite, reprend-il, je n’ai pas eu le temps de savourer cette progression. Les m matchs s’enchaînent depuis trois ans. Tu n’as même pas le temps de cogiter. Je continue de travailler pour progresser. » Son ascension fulgurante lui a permis de connaître deux grands bonheurs au cours de l’année écoulée : la signature de son premier contrat professionnel en février, « c’est l’aboutissement de ma formation et du travail accompli. J’en retire une grande fierté même s’il faut garder la tête sur les épaules car tout va très vite en football. » Comme un bonheur jamais seul, « Benji » a honoré sa première cape avec les espoirs en octobre dernier. « J’ai été sélectionné à trois reprises, c’est un grand bonheur. D’autant que j’étais le seul « 90 » au milieu de terrain. » Conscient qu’il lui faut encore travailler, l’Ajaccien n’oublie pas de mesurer le chemin qui lui reste à accomplir pour atteindre les sommets. « Le haut niveau, c’est très exigeant. Tu n’as pas de droit à l’erreur. Tout va très vite, il faut rester humble et travailler. »
« La L1, on y croit »
Si 2010 fut, pour Benjamin André, d’un bon cru, que dire de cette année 2011, avec, à la clé, une éventuelle accession en L1. « On y croit ! Le groupe est costaud sur le plan mental. On défend mieux que les saisons précédentes. Le club ne s’est guère trompé en matière de recrutement. Pour le reste, on a conservé l’ossature de la saison écoulée. On se connaît, il y a une excellente ambiance et l’ensemble de ces paramètres fait sans doute la différence. On espère aller au bout. Il faut s’accrocher mais nous avons notre destin entre les mains. » Un destin qui pourrait permettre à ce jeune niçois de goûter à la L1 dès la saison prochaine...
Ph.P.