Le GFCOA vers d’autres horizons
Les Ajacciens ont terminé la saison en onzième position, à mi-chemin entre Nice, premier relégable, et Montpellier, 8e et ultime qualifié pour les play-off. Jamais véritablement inquiétés dans la course au maintien, les hommes de Frédéric Ferrandez ont rempli la mission qu’ils s’étaient fixés. Une meilleur gestion de certaines périodes auraient même pu leur permettre de grappiller encore une ou deux places au classement, voire, d’accrocher les play-off. Et si ce n’était que partie remise ?
En octobre dernier, à l’heure du coup d’envoi de la saison, Fred Ferrandez avait misé sur un « maintien plus » pour son équipe. Objectif rempli, qui est plus est avec les problèmes de recrutement de dernière minute auxquels le groupe a été confronté. Concernant le film de l’exercice 2010-2011, force est de constater qu’il y a des signes qui ne trompent pas. Le GFCOA a pris la bagatelle de seize points face aux équipes de la première moitié de tableau. Parmi ces performances, on notera la belle victoire obtenue à Poitiers (2-3), le 3-0 net et sans bavure sur Paris, les succès aux dépens de Rennes (3-0) et Nantes, surprenant promu (3-1). Les « rouge et bleu » ont également tenu la dragée haute à des équipes comme Tours, Sète et surtout Cannes, vainqueur dans la cité impériale 3-2 après avoir été mené 2-0. Pour ce qui est de la deuxième partie du classement, hormis Montpellier, Beauvais (deux défaites) et Toulouse (un revers en début de saison), les Ajacciens ont réalisé le « carton plein » (sept victoires au total). Du coup, le spectre de la relégation n’a jamais été entrevu pour un groupe libéré des sempiternels matchs-couperet dans le bas du tableau. Ce GFCOA là était, bel et bien, taillé dans du roc ! À l’évidence, l’ossature de l’exercice précédent, qui constituait la priorité en matière de recrutement, aura finalement été l’un des points forts.
Un groupe mûri
Autre signe de la maturité du groupe, le nombre de victoires accumulé (11) contre sept la saison dernière et un maintien pas loin de la barre des 30 points, Nice étant toujours en course pour se sauver à l’heure de recevoir le GFCOA lors de l’avant dernière journée. Rajoutons, par ailleurs, un nivellement des valeurs auquel on aura assisté lors de cette saison écoulée. À l’exception de Tours et Poitiers au-dessus du lot dans le haut du tableau et Saint-Quentin, lanterne rouge en bas, tout le monde a été capable du meilleur comme du pire (victoire de Nice à Cannes, de Toulouse et du GFCOA à Poitiers, de Sète à Tours par ailleurs contraint au tie-break face au surprenant promu Nantes-Rezé). Autant d’éléments qui mettent en exergue la qualité du groupe de Fred Ferrandez et qui rehausse sa performance d’ensemble au cours de cet exercice. Le début de saison (trois victoires consécutives dont un épique 3-2 à Poitiers) a donné, dans le sillage de la fin de saison précédente, le tempo et placé, tant mentalement que sportivement, le club sur les bons rails.
Trois temps forts
Avec sept victoires (20 points) acquises au cours du cycle aller (soit autant que le total 2009-2010), le GFCOA intégrait le top huit (jamais quitté durant cette période) et s’ouvrait d’autres perspectives à l’occasion des matchs retour. Une période qui constituera le premier temps fort de la saison. Pour la première fois, on évoquait, alors, une possible qualification pour les play-off. Il n’aura, en fait, pas manqué grand-chose pour y arriver. On pense, notamment à cette surprenante défaite face à Toulouse en début de saison, au tie-break manqué d’un cheveu à Cannes, au « coup de pompe » survenu en début de cycle retour. Le GFCOA va, peu à peu, s’éloigner du top huit avant d’assurer quasiment sa place en s’imposant à Toulouse (3-2) et de finir en roues libres. L’avenir ? Il semblerait s’éclaircir même si les exigences inhérentes au haut niveau semblent de plus en plus pointues. Le GFCOA est libéré des sempiternelles dérogations. Le gymnase Pierre Etchéverry, où s’est ouvert la première page d’une belle histoire, offre les garanties suffisantes en attendant la Halle des Sports (d’ici 2013 voire plus). Au niveau recrutement, un effort devrait être fait pour la venue d’un pointu de renom. Pour le reste, on peut faire confiance aux dirigeants ajacciens qui n’ont pas leur pareil pour dénicher le ou les joueurs nécessaires pour étoffer l’effectif. Enfin, du côté amateur, le soleil brille également avec une restructuration salvatrice et permettant au club de s’ouvrir, peut-être, d’autres perspectives.
Ph.P-A