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Sport Handball François Xavier Ripoll

jeudi 20 octobre 2011, par Journal de la Corse

Le retour du guerrier "rouge et bleu"

À 38 ans, l’emblématique joueur du GFCOA fait son retour en "rouge et bleu". Avec, à son actif, près d’une vingtaine de saisons passées au sein du club, il caractérise, à lui seul, les plus belles pages de son histoire. Rencontre...

François Xavier Ripoll s’est fait, en deux décennies, un nom dans le milieu du hand insulaire et même bien au delà. Incarnant la "grinta » et les valeurs du sport corse, il suscite, à la fois, l’admiration de ses partenaires et la crainte de ses adversaires. L’Ajaccien aurait sûrement fait un excellent footballeur, mais comme il se plaît à le souligner lui-même, "la mentalité y est exécrable, je n’aurais jamais pu m’y faire."

Du HAC au GFCOA

C’est donc, logiquement, qu’il se tournera, tout jeune, vers le handball avec des débuts au HAC en 1987 où il suit ses deux sœurs Laetitia et Marie-Pierre. Cinq ans plus tard, alors qu’il a rejoint, entre-temps, l’ASPTT, il est remarqué lors d’un match amical face au GFCOA par un certain...Yan Basny. Le Gazelec évolue, alors, en N2. "J’ai débuté en novembre, se souvient l’intéressé, c’était à Evian où j’avais remplacé Jean Castelli. Un bon souvenir." À tout juste 19 ans, il fait figure de jeune aux côtés des Pierre Pietri, Victor Scampuddu, Alain Cazorla, Michel Nicolaï ou Marco Santarelli. Mais il n’est pas au bout de ses surprises avec, jusqu’à 1999, 3 accessions qui vont propulser le club en D1. Entre-temps, l’Ajaccien n’a guère tardé à faire étalage de son talent. Sur le terrain, il montre l’exemple par son mental et son caractère en acier trempé qui, ajoutés à ses qualités sportives en feront l’un des fers de lance du GFCOA jusqu’au plus niveau. Son premier match au sein de l’élite ? "C’était chez nous face à Chambéry, une très grosse pointure ; ça allait à 200 à l’heure et l’on se demandait si on allait tenir. Il y avait un monde fou. On ne savait plus où mettre les gens !" Le Gaz fera honneur au sport insulaire durant deux saisons, s’offrant quelques perfs, notamment un épique GFCOA-Montpellier (et sa pléiade d’internationaux) ponctué par un nul. "On menait de neuf buts à la pause avant de faire nul dans les dernières secondes. Sur un terrain, je n’ai jamais été impressionné par qui que ce soit. J’ai toujours joué mon jeu. Ce maillot, il est magique ; chaque fois que je l’ai mis, c’était quelque chose d’extraordinaire."

"Epauler les jeunes"

Depuis cette période, le GFCOA a connu la descente aux enfers. D2, NI, NII, NIII puis, de nouveau l’accession cette année. "C’était un autre niveau le club ne s’attendait pas à cette ascension. Il n’était pas prêt. " François Xavier, lui, a poursuivi sa passion, au Gaz, à Corte (une saison) avant de songer à arrêter. Mais l’envie était trop forte. À 38 ans, il a fait son retour cette saison pour épauler les jeunes. "Ce club m’a tellement donné, il était logique que je revienne. Et puis il y a le souvenir de Michel Nicolaï qui m’a apporté beaucoup et dont la disparition fut très difficile à vivre. Je retiens aussi Pierre Pietri, Pierre Coggia, Christophe Gianni et tous les autres. Chacun m’a permis de progresser, de canaliser, parfois mon tempérament. Que voulez-vous, j’ai horreur de perdre ! Ceci étant, ce que l’on a vécu est unique. Aujourd’hui, le club pourra, tout au plus, évoluer en N1. À l’époque de la D1, notre budget était de 200000 euros. En D2, cette année, il est de 900000 euros, c’est tout dire. L’objectif, c’est de me faire plaisir et d’encadrer les jeunes." L’Ajaccien, qui monte régulièrement à Letia où il a ses racines, alterne donc aujourd’hui, entre sa vie de famille aux côtés de Sylvie son épouse (et ancienne handballeuse), ses enfants Roch-Antoine (joueur au GFCOA) et Lilou, son entreprise familiale et le Pascal Rossini, théâtre de ses plus grands exploits. Le rebelle "rouge et bleu" est de retour, qu’on se le dise...

Ph.P.

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