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SPORT FOOTBALL

jeudi 17 mars 2011, par Journal de la Corse

Carl medjani

U GHJUCADORE Carl Medjani

U core « ross’è biancu »

Le milieu de terrain ajaccien, qui a entamé, en juillet dernier, sa quatrième saison consécutive en « rouge et blanc », fait figure d’ancien au club. Sur le terrain, comme en dehors, il donne l’exemple. Mais, après trois saisons difficiles où le club s’est sauvé sur la fin, il rêve de retrouver, de nouveau, le parfum de la L1.

Quand il débarque à l’ACA, en juin 2007, Carl Medjani sort d’une période difficile avec les Merlus lorientais (L1). Avec seulement 9 matchs à son actif, il a de quoi être déçu. D’autant que quelques années auparavant, il avait les Grands d’Europe à ses pieds.

Un départ prématuré

« Gone » de naissance, le jeune défenseur a fait ses classes à...l’AS Saint-Etienne. Mais alors qu’il est en passe, au sortir de sa formation, de s’engager pour trois saisons avec les pros, il se heurte à Frédéric Antonetti, entraîneur des « verts » à l’époque. Il accepte, alors, malgré son jeune âge (18 ans) de tenter l’aventure en Premier League chez les « reds » de Liverpool, dirigés par Gérard Houllier (2003). Le Lyonnais signe pour cinq ans mais devra rapidement déchanter. « Une formidable expérience même si je n’ai pas joué. » Prêté une première fois à Lorient (L2) puis à Metz (L1) il acquiert une certaine expérience. Vainqueur du tournoi de Montaigu (2001) et finaliste, un an plus tard, de l’Euro des « 17 ans », le jeune homme est promu capitaine de l’équipe de France « espoirs » et remporte à deux reprises, le prestigieux tournoi international de Toulon (2005 et 2006). Mais cela ne suffit pas à convaincre Rafaël Benitez, successeur d’Houllier chez les « Reds ». Lorient récupère, alors un joueur qu’il connaît bien mais qui va décevoir lors de la saison 2006-2007. L’ACA flaire le bon coup et bénéficie d’un prêt, la première année avant de s’attacher ses services pour trois saisons.

L’ACA pour se relancer

« Quand je suis arrivé ici, explique t-il, j’étais en manque de temps de jeu. Personnellement, cette première saison à l’ACA m’a fait du bien puisqu’elle m’a permis de jouer et de retrouver toutes mes sensations. » Mais, s’il retrouve un indispensable temps de jeu, Carl Medjani connaît, avec l’ACA, des moments difficiles et douloureux avec la disparition de Michel Moretti, emblématique président du club (2008). « Sur le plan sportif, cela n’a pas été de tout repos avec deux maintiens successifs accrochés dans les dernières journées. » En juin dernier, l’Ajaccien, qui entame sa quatrième saison en « rouge et blanc » ne s’attend sûrement pas à être à pareille fête à onze journées de la fin du championnat. « C’est vrai, reprend-il, qu’il est beaucoup plus gratifiant de jouer le haut du tableau. La recette ? Le groupe a été très peu remanié durant l’intersaison. Les nouveaux ont apporté réellement un plus, nous avons une grosse force collective et un mental d’acier. On a su tirer les enseignements de ce que l’on vécu lors des années précédentes. La qualité du jeu développé, la « grinta » et la formidable ambiance qui règne au sein du groupe ont fait le reste. Ce n’est pas un hasard si on est là. C’est le fruit d’un travail. »

« Rien à perdre »

Joueur polyvalent même si son poste de prédilection reste celui de défenseur central, Carl Medjani se fond dans le groupe, tantôt derrière, tantôt au milieu où il peut jouer à la récupération ou sur les côtés. « Je suis à la disposition du collectif. » Il sait même, comme ce fut le cas à Metz, se muer en attaquant et inscrit régulièrement son but chaque saison. « L’accession ? Bien sûr qu’on y pense. Cela va se jouer à peu de chose. Les équipes capables de gérer la pression inhérente à ce statut de candidat à la L1, auront des chances d’aller au bout. Nous, on à rien à perdre. » Carl Medjani, qui a déjà connu la L1, sera en fin de contrat en juin prochain. Il rêve, désormais de la retrouver. En rouge et blanc » ?

Ph.P.

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