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JB Pierazzi L’exemple « rouge et blanc »
Après deux saisons quasiment blanches en raison d’une grave blessure, le jeune milieu de terrain ajaccien a retrouvé son poste dans l’entre-jeu et toutes ses sensations. JB a entamé, en juin dernier, sa cinquième saison consécutive en Ligue 2 et franchi la barre des cent matchs. Il caractérise, à lui seul, l’esprit du club. Rencontre...
Le poing serré, le geste rageur, Jean Baptiste Pierazzi se dirige vers Yohan Cavalli et Carl Medjani. Nous sommes à la 72e minute de la rencontre qui oppose Metz à l’ACA et l’Ajaccien vient tout juste d’égaliser. Il pourra même savourer ce point précieux avec, à son actif, un but et une passe décisive (sur l’ouverture du score). La vilaine blessure au genou qui l’a écarté des terrains durant la quasi-totalité des deux saisons écoulées, est désormais derrière lui. JB a retrouvé son poste de prédilection, toutes ses sensations et de nouvelles ambitions. « C’est vrai que j’ai eu une grosse appréhension avant mon retour, explique t-il, tu te demandes si tu ne vas pas rechuter et si tu vas retrouver ton meilleur niveau. Celui d’avant la blessure. »
L’esprit du club
Il est vrai que l’Ajaccien était parvenu, depuis 2006, à gagner ses galons de titulaire au milieu du terrain. C’est Rudi Krol, qui le premier, le lance dans le grand bain au lendemain de la relégation du club en L2. Auparavant, JB avait fait deux apparitions sur le banc en L1 face à Lyon et Saint-Etienne. Son premier match en L2 ? Il s’en souvient encore. « C’était l’ouverture de la saison, en août 2006 face à Niort. J’avais une grosse pression mais tout s’est bien passé malgré le nul concédé (1-1). Cinq saisons plus tard, Jean Baptiste Pierazzi fait figure d’ancien dans la maison. Il est vrai qu’il vient de franchir la barre des cent matchs en L2. « J’ai acquis durant toute cette période, une grande expérience, rajoute l’intéressé, elle me permet, aujourd’hui, d’avoir une meilleure gestion des matchs. Mais je dois progresser encore. » Ce pur produit du club, arrivé à l’ACA en 2001 a connu une belle aventure des « moins de quinze » à l’équipe première. Il caractérise, aujourd’hui, l’esprit « rouge et blanc ». Le joueur auquel tous les supporters s’identifient, notamment « l’Orsi Ribelli » dont il est le parrain. Il est aussi l’exemple à suivre pour les plus jeunes du club.
« La L1 ? On y croit »
Aujourd’hui, après toute cette période noire, il retrouve des ambitions.« La L1 ? On y croit.Tout le monde a conscience qu’il y a quelque chose à faire. C’est extraordinaire ce qui nous arrive. J’ai connu la descente en 2006. Il a fallu repartir de zéro. Et deux ans après, avec la disparition du Président, ce fut vraiment très difficile. On s’est demandé si le club allait continuer. Tout le monde s’est accroché, joueurs, dirigeants, membres du club. On récolte peut-être, aujourd’hui, les fruits de ces efforts. On va se battre pour aller chercher cette troisième place. »
Sur un plan personnel, JB rassure à chacune de ses sorties. Dans son rôle de libéro devant la défense, il ratisse, récupère, relance et distille même quelques bons ballons de but. Fort d’une solide expérience, il est logique que les dirigeants l’aient fait rempiler trois ans. Le temps, pour JB, après s’être aguerri à la L2, de connaître la L1. Et le plus tôt sera le mieux...
Ph.P.