Graines de champions !
Paul Salini et Pierre Cuttoli, 14 ans et demi tous les deux, se sont illustrés lors des derniers championnats de Provence, le 19 février dernier, à Salon-de-Provence. Le premier a remporté le titre dans sa catégorie et s’est ouvert les portes de l’interrégionale. Quant au second, s’il s’est incliné en finale par arrêt de l’arbitre au deuxième round, il est loin d’être découragé et a promis de remettre ça. Tous deux purs produits du Ring Ajaccien, ils constituent l’avenir du club. Un avenir que l’on dit prometteur...
Même si le football se taille la part du lion chez les ados, il en est qui s’orientent, fort heureusement, vers d’autres sports, notamment le Noble Art. C’est le cas de Paul Salini et Pierre Cuttoli, deux membres du Ring Ajaccien.
Paul Salini, d’évidentes qualités
À 14 ans et demi, Paul Salini a, malgré son jeune âge et son allure frêle, tout d’un grand. Sur le ring, sa clairvoyance et son élégance font l’admiration. Juste retour des choses lorsque l’on revient de Salon-de-Provence auréolé d’un titre de champion de Provence. Rien de prédestinait, pourtant, l’ado à mettre les gants. « J’ai débuté à six ans, précise l’intéressé, j’en avais marre de prendre des coups, alors j’ai suivi mon cousin Thomas qui faisait de la boxe et je suis venu au Ring Ajaccien. » Venu, dans un premier temps, apprendre à se défendre, Paul va rapidement découvrir un sport à part entière avec ce cela implique comme contraintes. « Ce sport m’a plu et j’ai voulu apprendre et me perfectionner. Je travaille, donc, depuis près de huit ans. » Un travail qui n’a pas tardé à porter ses fruits puisque le jeune homme a remporté le titre de champion de Provence (pré-combat) le 19 février dernier. « Cette victoire, c’est une grande fierté, sourit-il, j’ai eu la pression car nous avions un Brevet blanc au collège Fesch, la veille. Mais ça va, je ne m’en suis pas trop mal sorti. » L’avenir ? « Il est encore tôt pour l’évoquer, assure Roland Batistini, mais c’est un garçon pétri de qualités. »
Pierre Cuttoli, un mental de gagneur
Son compère, Pierre Cuttoli, est également son pote dans la vie. Mais à l’inverse de Paul, il a débuté plus tard sur le ring. « J’ai commencé par la boxe thaï, raconte t-il, c’était pour me défouler à 9 ans. Puis, par hasard, j’ai découvert qu’il y avait un club de boxe anglaise. Je suis venu ici et tout s’est enchaîné. » Pierre a effectué son premier entraînement, « J’ai pris les coups, se souvient-il, mais j’ai trouvé ce sport passionnant et j’ai eu envie de continuer. » Lui aussi n’a guère tardé à faire son chemin sous l’impulsion de ses coachs. Il s’est présenté aux championnats de Provence le mois dernier. Malgré une volonté évidente, il a dû s’incliner en finale sur décision de l’arbitre (saignements du nez) après le deuxième round. « Je suis forcément déçu par cette défaite, reprend-il, mais loin d’être découragé. Mon adversaire était à ma portée. Je vais continuer à travailler et progresser. » Costaud mentalement et, lui aussi, pétri de qualités, Pierre Cuttoli devrait faire parler de lui. « Nous avons deux boxeurs de qualités, soutient Roland Batistini, ils constituent l’avenir du ring ajaccien. Notre devise, c’est la garde avant tout. Tant qu’un boxeur n’est pas prêt à ce niveau, il ne combat pas. Ils étaient prêts et l’on démontré. » Deux purs produits de la boxe ajaccienne dont on n’a pas fini de parler...
Ph.P.