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jeudi 7 avril 2011, par Journal de la Corse

Paul salini boxe

Paul Salini lorgne sur les championnats de France

Déjà champion de Provence le 19 février dernier, le jeune pensionnaire du Ring Ajaccien a remis ça le 26 mars dernier. À Bourg Saint-Andéol (Ardèche), il a remporté les championnats inter régionaux face au champion du Dauphiné-Savoie. Une victoire qui lui ouvre les portes des phases finales du championnat de France, le week-end prochain à La Pommeraye (Maine et Loire).

« La valeur n’attend point le nombre des années ». Ces mots célèbres empruntés à Corneille peuvent s’appliquer à Paul Salini, jeune boxeur dont nous avions déjà eu, dans nos colonnes, l’occasion de vanter les mérites. L’Ajaccien, pensionnaire du Ring Ajaccien, club cher au regretté président Charles Colonna, avait, on se souvient, raflé le titre de champion de Provence, le 19 février dernier, à Salon-de-Provence. « Il avait surclassé son adversaire », affirme Henri Mercuri, l’un des entraîneurs avec Jean François Maroselli, « et s’était imposé 36-20, ce qui est énorme. Nous fondions logiquement de sérieux espoirs à l’occasion des championnats inter régions. »

Une victoire logique

Le boxeur ajaccien ne devait pas rater cette dernière étape afin de pouvoir se frotter au « gratin » de sa catégorie (cadets, poids coq), le week-end prochain à l’occasion des phases finales. Malgré son manque d’expérience, Paul Salini n’a pas fait de détail face à son homologue vainqueur du comité Dauphiné-Savoie, en remportant les trois rounds. « Il s’est largement imposé, » rajoute Henri Mercuri, « ses accélérations, sa vitesse d’exécution et sa technique ont fait la différence. Il a, en outre fini très fort. On savait qu’il avait les moyens de l’emporter et on restait optimistes. Cela fait plus de dix ans que nous n’avions pas eu de champion inter région. C’est une belle victoire qui va rejaillir sur l’ensemble du club. » De son côté, le jeune boxeur est, lui aussi, satisfait de sa prestation. « Je suis très content, » affirme t-il, « c’était un match très difficile, beaucoup plus que la rencontre précédente mais je ne m’en suis pas trop mal sorti. Je suis arrivé avec une très grosse motivation. » La délégation insulaire (Henri Mercuri et Jean-François Maroselli, les deux coachs, ainsi que Pierre Cuttoli, son partenaire de club, camarade de classe et ami) ont réintégré la cité impériale. L’Ajaccien n’a guère eu le temps, ni de pavoiser, ni de savourer cette couronne, la prochaine échéance-et non des moindres- se profile d’ici une semaine.

Les moyens d’aller au bout

Les championnats de France vont se dérouler à La Pommeraye (Maine et Loire) sur deux jours (1/2 et finale). « Paul a les moyens d’aller au bout, » soutiennent ses entraîneurs, « il en a les capacités techniques et mentales. Il doit, néanmoins, gérer son désir de vouloir tout faire en même temps. » Allusion faite à une sortie scolaire de quatre jours prévue peu avant la phase finale. « La préparation aux championnats de France nécessite un temps de récupération important. Il doit se placer dans les meilleures conditions pour réussir une performance dont on le croit tous capable. » Serein, l’ado continue à travailler sur le ring du club. « Je ne mets pas de pression mais il est vrai que plus on monte, plus cela devient difficile. Je travaille dans cette optique et j’y vais pour gagner. » Gageons que tout le Ring Ajaccien sera derrière lui, le week-end prochain. Quant à Paul, il pourrait, lui, entrer dans l’histoire et commencer à se façonner un bien beau palmarès. Mais nous aurons certainement l’occasion d’en reparler.

Philippe Peraut

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