Désolant. Depuis des mois le SCB et la CAB ne parviennent pas à trouver un compromis pour vivre en bonne harmonie.
Cette fois le divorce semble bien consommé entre le club bastiais et la Communauté d’Agglomération de Bastia. Au centre de la polémique, le bail emphytéotique réclamé par les dirigeants du Sporting mais que ne veulent pas lui accorder les responsables de la CAB. Le président de celle ci, Emile Zuccarelli, a expliqué qu’en France, un seul club possédait un tel bail, le RC Lens et que hors mis l’AC Ajaccio et l’AJ Auxerre, propriétaires des lieux, tous les autres clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 passaient une convention avec les municipalités, comme c’est le cas entre le SCB et la CAB. Mais pour Pierre-Marie Geronimi, le président du SCB, « Il nous est impossible aujourd’hui d’entretenir un stade déjà vétuste et inadapté, sans contrepartie. » Et le président de préciser : « Le bail emphytéotique de 18 ans que nous avons passé avec l’IGESA où s’entraînent les joueurs, va permettre de doubler les surfaces construites et améliorer les conditions d’entraînement des pros. Pour information ces investissements seront entièrement financés par le SCB et non pas par de l’argent public ». Public, voilà bien le mot qui fâche ! Car pour Emile Zuccarelli, le président de la CAB, le stade restera public et sera amélioré et géré avec de l’argent public.
Des travaux à faire d’urgence
« Emile Zuccarelli pense que garder la maîtrise du stade financé par de l’argent public, c’est rendre service à sa région et qu’à ce titre il refuse un bail emphytéotique équivalent à un acte de propriété. Nous répondons que ce refus constitue un frein majeur aux projets ambitieux que nous poursuivons. Cette décision est grave et inconsciente des répercussions sur l’avenir du club » argue PM Geronimi en porte-parole de tous les dirigeants du SCB. « Pourquoi dépenser 1 centime de l’argent public pour construire un stade de Niveau 1 et couper l’herbe sous les pieds du club susceptible de l’occuper ? Et quel est l’intérêt de la CAB de conserver la maîtrise des projets d’un stade sans connaissance et sans avoir manifesté le moindre intérêt pour les besoins indispensables dont nous sommes « demandeur » pour faire face à la ligue 1 qui se profile ? » Les questions sont posées et attendent une réponse de la CAB. C’est donc un véritable ping-pong verbal auquel se livrent les deux parties. En ce qui concerne les travaux en tous cas consensus il y a : il faut en faire et vite ! La CAB se propose ainsi d’achever les travaux de reconstruction du stade, de prendre en charge les travaux de réfection de la pelouse d’un montant de 700.000, l’aménagement des abords Nord, l’amélioration des conditions d’accès au parking et la construction d’une boutique en concertation avec les dirigeants bastiais. Du coté du SCB on réclame la maîtrise de l’outil de travail pour pouvoir, entre autre, réaliser un espace VIP de 800 places, réaménager l’ensemble des vestiaires, restructurer les bureaux administratifs, rehausser la tribune Est, couvrir la tribune Ouest… A l’heure où nous bouclions cet article, c’était le statu quo ! Désolant !
Ph.J