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Samuel Bouhours : Un cœur d’ours !

jeudi 15 novembre 2012, par Journal de la Corse

Arrivé la saison dernière sur la pointe des pieds en provenance du Mans, son club formateur, Samuel Bouhours s’est rapidement imposé sur le flanc gauche de la défense. Ses qualités et son mental en font, aujourd’hui, un atout de plus au service de l’ACA.

Quand il débarque avec son allure d’ado du côté de François Coty, Samuel Bouhours ne se doute sans doute pas qu’il va rapidement gagner ses galons de titulaire. Arrivé du Mans, concurrent direct de l’ACA dans la course à l’accession, il veut retrouver une L1 connue durant une trentaine de matchs (en trois saisons) avec son club formateur. « Quand je suis arrivé, explique-t-il, j’étais blessé et la concurrence jouait, le coach avait, du reste, été clair sur ce point. C’est la blessure de Fab (Begeorgi ndlr) qui m’avait permis de me lancer dans le grand bain de la L1. Ajaccio ? J’y avais joué avec le Mans, c’était une équipe difficile à manœuvrer chez elle. Le club accédait, je voulais, pour ma part, retrouver l’élite. »

« Ici, tu n’as pas le droit de tricher »

Rapidement, le Manceau s’impose sur le flanc gauche et participera à l’extraordinaire retour de l’ACA lors d’un cycle retour tonitruant. « On a fait la différence mentalement, assure-t-il, le groupe est resté soudé dans l’adversité, il s’est battu et a réalisé quelque chose de grand. On est même, cette saison, dans la continuité du travail accompli. Avec un effectif un peu plus étoffé. » Malgré le changement de coach, Samuel Bouhours a conservé son poste et même gagné en maturité. Il participe au jeu offensif et ferme, si besoin est, son couloir. « J’ai encore beaucoup de progrès à faire dans tous les domaines. Il faut travailler à l’entraînement pour gagner sa place. Mais je me suis sans doute endurci. Le contexte y est propice. Ici, tu n’as pas le droit de tricher. » Des progrès et une grinta qu’il affirme au fil des matchs. Pour preuve, un sauvetage spectaculaire dans les dernières secondes, la semaine dernière, à Toulouse, au nez et à la barbe de Rivière qui voyait déjà le ballon au fond des filets. « C’est un geste que je n’aurai peut-être pas fait il y a un an. On se parle beaucoup avec les coéquipiers et chacun se met au service des autres, c’est un atout supplémentaire. »

« Entre joueurs, on se dit les choses. C’est comme ça qu’on avance »

Une victoire qui résonne encore au Stadium de Toulouse mais à l’ACA, on garde la tête froide. « On s’est dit, entre joueurs, ce qui n’allait pas après le match de Marseille. Il n’est nul besoin de faire des réunions de crise le dimanche matin. On se dit les choses, c’est tout. Mais c’est comme ça qu’on avance et ça renforce le groupe. À Toulouse, tout le monde s’est arraché pour tenir le résultat. On a retenu la leçon de Lorient. » Le Manceau se sent, à l’évidence, à l’aise, dans nouvelle vie. Et s’il a quitté, sa Sarthe natale l’an dernier, c’est pour relever un nouveau défi avec l’ACA. L’avenir ? « Je suis bien ici, il me reste un an de contrat plus une option pour une année supplémentaire. On verra ensuite. Pour l’heure, on doit rester concentré sur notre objectif. » Bien dans ses crampons, Samuel Bouhours marchera peut-être, qui sait, sur les traces de Martial Robin ou Xavier Collin, comme lui, deux latéraux gauchers ayant, toutefois laissé leur empreinte au club.

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