A 26 ans, l’ancien milieu de la Roma s’est engagé pour deux ans avec l’ACA. Ses qualités en font certainement le futur maître à jouer des « rouge et blanc ». Rencontre…
Quand on voit son CV, on s’aperçoit que, malgré son jeune âge, Ricardo Faty a déjà pas mal bourlingué depuis sa formation, à l’INF de Clairefontaine dans les années 2000. Six clubs en autant de saisons, quatre pays, des expériences plus ou moins douloureuses. Autant de paramètres qui l’on conduit à vouloir se poser. Alors, forcément, quand les dirigeants ajacciens se sont manifestés, dès la fin du mois du mai, le Sénégalais n’a pas hésité longtemps. « Je sortais d’une période difficile avec Salonique, explique l’intéressé, Ajaccio est le premier club qui s’est manifesté. Je n’ai pas attendu d’autres propositions, la perspective de jouer en Ligue 1 était intéressante. »
Une solide carte de visite
À Ajaccio, l’ancien pensionnaire de Clairefontaine (durant trois ans), entend donner un nouvel élan à sa carrière. Humble et discret malgré une carte de visite bien remplie (voir par ailleurs), il est certain d’avoir fait le bon choix. « Quand j’étais à Nantes, reprend-il, Bati Gentili, qui était adjoint, m’avait parlé de l’ACA. C’est un club familial où il y a des valeurs et une identité. Le projet sportif est intéressant, je compte y contribuer. » En « rouge et blanc », le jeune milieu de terrain, entend apporter son expérience, notamment celle acquise à l’étranger : Leverkusen, Salonique et surtout la Roma. « Le Calcio, c’est le plus beau championnat du monde. J’y suis parti peut-être un peu jeune. Mais ils m’avaient repéré lors d’un Strasbourg-AS Roma en coupe d’Europe et proposé de signer chez eux. Ça ne se refuse pas. » Patrick Viera comme modèle Lors des matchs amicaux, et plus particulièrement celui face à Cagliari, à l’occasion du challenge Michel Moretti, il a laissé une très forte impression et s’impose déjà comme le futur de patron de l’équipe. Jaillissements propres, interventions sobres, relances dans les pieds, il ratisse, amorce les phases offensives et constitue un atout indispensable dans le dispositif d’Alex Dupont. La similitude au niveau du volume de jeu, avec un certain Patrick Viera, est frappante. « C’est un grand honneur, reprend-il, à la Roma, j’avais le numéro 14, le même que Pat à l’Inter. On me comparait à lui. C’est un grand Monsieur, mais je suis loin d’avoir son aura sur un terrain. Je m’efforce de mettre mes qualités au service de mon club. Mon objectif ? Il est collectif et non individuel : assurer le maintien du club en Ligue 1. Je pense que l’on a un groupe équilibré dans tous les compartiments, capable de surprendre bien des équipes. » Et pourquoi pas le PSG, ce dimanche ?
Ph.P