À une semaine de la reprise, l’entraîneur ajaccien évalue les chances du GFCOA engagé dans une nouvelle aventure en National.
Dominique Veilex : « Au Gaz, j’ai appris que l’impossible n’existe pas ! »
-L’euphorie de l’accession est encore palpable dans la cité impériale. Que retenez-vous de cette saison écoulée ?
Une extraordinaire aventure humaine et sportive. Ce n’était pas évident au départ. On avait affiché, d’entrée, l’objectif de monter. Il est atteint, c’est extraordinaire. On termine meilleure attaque du groupe, et on est, avec 102 points, à une longueur du record (103 pts). Cela montre que l’on bien travaillé.
-Quel est l’objectif, désormais ?
L’accession était une nécessité pour le club. Maintenant, il faut le pérenniser à ce niveau, c’est vital pour son avenir. De nouveaux dirigeants arrivent. Il convient, dans un premier temps, de structurer le club dans toutes ses composantes. Sur le plan sportif, le National, c’est un tout autre niveau. Ce sera dur mais j’estime qu’en maintenant la dynamique de la saison écoulée, nous avons des atouts à faire valoir.
-Comment avez-vous bâti le recrutement ?
Dans un premier temps, nous avons conservé, à 80%, l’effectif précédent. Pour les arrivées, on s’est attachés à bâtir autour de la personnalité de l’équipe en misant sur des joueurs qui savent se mettre au service du collectif. Nous avons également cherché de la vitesse et des joueurs vifs, dynamiques et puissants. Je suis satisfait du recrutement ; il correspond à ce que nous attendions. Maintenant, il est clair qu’avec 19 joueurs de champ et trois gardiens, ce sera trop court sur la durée de la saison. On débutera sans doute comme ça, mais nous aurons rapidement besoin de deux recrues supplémentaires.
-Quels enseignements tirez-vous des matchs amicaux ?
Les résultats sont, dans l’ensemble, satisfaisants. Mais, au delà du score, c’est le contenu qui m’a plu. Le groupe est fin prêt pour débuter le championnat. L’objectif, à travers ces matchs, consistait à placer l’équipe sur les bons rails d’entrée de compétition puisque nous sortirons quatre fois sur les six premiers matchs. Sur ce que j’ai vu, je reste serein.
-Quel est l’objectif du club, cette saison ?
On va rester humbles en cherchant, avant tout, le maintien. Mais nous allons nous efforcer de faire en sorte de ne jamais trembler au niveau du classement. C’est un objectif que nous avons les moyens d’atteindre. Ceci étant, on ne fixe pas de limites. Il faut être ambitieux.
-Le GFCOA est invaincu à domicile depuis plus de deux saisons. Comptez-vous poursuivre cette série ?
On s’est fixés, entre nous, ce challenge de continuer de faire, de Mezavia, une forteresse imprenable. Mais si on reste invaincus à domicile cette année, le maintien sera largement assuré. On ne sera, peut-être, pas très loin du haut du tableau !
-Cette année encore, le club ne disposera pas d’équipe réserve. Considérez-vous ce choix cohérent ?
La saison dernière, ça a réussi. Cette année, nous avons 23 joueurs, c’est trop juste pour avoir une réserve (renforcée par les U19) susceptible de tenir la route. Maintenant, il est, à mon sens, vital, de structurer le Gaz dans ce domaine. Durant les deux années à venir, le club n’aura pas de jeunes dans l’effectif de l’équipe une, on ne peut pas continuer comme çà ! C’est la raison pour laquelle nous allons mettre en place, dès cette année, un nouvel organigramme des éducateurs. Il faut songer, vite, à reprendre un travail de formation des jeunes.
-On considère le National comme un gouffre financier et un championnat très difficile sur le plan sportif. Quel rôle, le GFCOA peut-il y jouer, à plus long terme ?
Cette année, nous avons le 18e budget du National. Ce n’est donc pas facile. Néanmoins, le club est armé pour jouer à fond, son rôle. L’avenir ? Le rêve, ce serait bien entendu le professionnalisme. Des villes comme Arles, Guingamp ou Vannes, sont parvenues à s’y hisser. On peut suivre leur exemple. Sachant que le professionnalisme permettrait sans doute au club d’assurer sa pérennité. La Ligue 2 un jour prochain ? Pourquoi pas ? Vous savez, un jour, le président de Fréjus m’a dit : « À l’impossible, nul n’est tenu. » Ici, j’ai appris que l’impossible n’existe pas !
Interview réalisée par Philippe Peraut