PORTRAIT

vendredi 23 juillet 2010, par Journal de la Corse

Portrait Eric Maire Secrétaire général honoré Le nouveau secrétaire général de la préfecture de Corse-du-Sud, Eric Maire, effectue ses premiers pas au Palais Lantivy, àAjaccio. Mais il n’est pas arrivé en Corse en novice : il a occupé deux ans le fauteuil de sous-préfet àCorte àpartir de 2000. Sa nomination a été actée dans un décret signé le 18 juin. Une date historique qui place sa mission de secrétaire général de la préfecture de Corse-du-Sud sous les meilleurs auspices. Son premier acte officiel a été l’inauguration de la mairie d’Arbori. « Â Un beau symbole  », estime-t-il, surtout dans un village de montagne. Aménagement du territoire Cette nomination, qui correspond àune promotion, représente son cinquième poste de sous-préfet. Parmi ses nombreuses missions figure l’accompagnement des communes dans l’aménagement de leur territoire. Eric Maire souligne que la Corse-du-Sud compte 140.000 habitants dont 65.000 sont concentrés àAjaccio et sur le littoral. Il y a quelques semaines, il exerçait son activité dans le Tarn, àAlbi, où il était confronté àla problématique de l’aménagement du territoire en zone rurale liée àla consommation de l’espace agricole. « Â Il s’agit de trouver un équilibre entre l’expansion de l’urbanisation et la nécessité de conserver des terres agricoles. La question qui se pose dans le Tarn comme en Corse comme partout ailleurs est : comment partager l’utilisation du sol ? A l’urbanisation s’ajoute l’intégration des nouvelles technologies comme le photovoltaïque. Peut-on accaparer dix, vingt, trente hectares de terre pour y implanter un champ photovoltaïque ? Pourquoi ne pas détourner les hangars agricoles pour y installer sur leurs toits des panneaux solaires ?  », explique le secrétaire général âgé de 56 ans. Des panneaux solaires, il y en a déjàsur les toits de la préfecture d’Ajaccio pour alimenter le bâtiment en eau chaude. Une installation qui répond àdeux exigences environnementale et économique. La gestion des cordons de la bourse lui échoit également, « Â dans un contexte budgétaire national tel que nous connaissons l’importance de la dette de l’Etat et nous allons continuer àfaire des efforts pour la bonne gestion de l’argent public  ». Depuis son arrivée, il planche sur la mutualisation des moyens entre les différents services de l’Etat pour faire des économies. La gestion, l’organisation, sont des domaines qu’il a découverts lors de sa première vie professionnelle et ont motivé sa reconversion il y a plus de vingt ans. Représenter l’Etat, un honneur Les hasards de la vie l’ont mené dans les années 1970 en Polynésie où il a exercé pendant une dizaine d’années le métier d’instituteur. Un choix professionnel mu par son goà»t pour la transmission et dont il s’avoue fier aujourd’hui encore. Il a quitté le corps enseignant pour rejoindre le corps préfectoral pour répondre àl’envie de s’occuper de questions juridiques, d’organisation et de gestion. C’est en s’investissant dans le milieu associatif qu’il s’est découvert cette fibre-là. De son métier d’instituteur et de ses responsabilités de la formation en milieu associatif, il a acquis une pédagogie, le sens de l’explication et des techniques de management qu’il applique au quotidien sous les ors de la République. « Â C’est important d’expliquer ànos concitoyens ce que nous faisons et pourquoi nous le faisons  », dit-il. Déposer une gerbe devant un monument aux morts s’avère être toujours un moment d’émotion. « Â C’est un honneur de représenter l’Etat, d’être le symbole de la nation  », confie-t-il, précisant que « Â ce métier a répondu àma personnalité  ». Pour la concrétisation donnée aux idées, aux projets, aux réalisations quotidiennes dont il peut apprécier les résultats. Les relations humaines, les responsabilités, la découverte de nouvelles régions àchaque nomination. Et l’exigence inhérente au service de la Nation. « Â Le représentant de l’Etat doit se comporter en tout lieu, en tout temps  de façon exemplaire, ce qui fait aussi l’intérêt de ce métier que j’exerce depuis une dizaine d’années  », analyse-t-il. Quand il enlève son costume de secrétaire général, Eric Maire aime surtout ne rien faire. La photographie et la randonnée occupent les journées de repos de ce père de trois enfants et déjàgrand-père de trois petits-enfants. Et pour se détendre, il se plonge dans la lecture de romans noirs. Pour l’intrigue. M.K  

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