Depuis 12 ans, Mélanie Romantini, notre petite bastiaise, poursuit une belle carrière de l’autre coté de la Tyrrhénienne. Rencontre…
Mélanie, 12 ans déjà depuis votre départ de Bastia !
Déjà en effet ! J’ai quitté le Sporting et la Corse, j’avais 17 ans. Par le biais d’une petite annonce sur Internet, un club italien de la région de Gênes m’avait proposée de faire un essai. Essai concluant et ma carrière italienne a débuté ainsi. Entre petits boulots pour vivre et football pour le plaisir. A Gênes, de Série C nous sommes montées en série B, puis, championnes, nous avons accédé à la série A2, qui correspond à la 2ème division en France. Ensuite j’ai voulu changer un peu d’horizons et j’ai porté les couleurs de Rome et de Milan. Depuis 3 ans je suis licenciée à la Juventus de Turin, club qui évolue en série A2.
La France vient de se distinguer en Coupe du Monde, où en est l’Italie ?
En Italie le foot féminin est bien en retard sur la France. La marge est même importante. En France, la discipline est de plus en plus sponsorisée et même médiatisée. Elle est aujourd’hui professionnalisée à l’instar des garçons. Les filles se voient donc offrir de belles possibilités, des aides, beaucoup plus de facilités qu’en Italie. Les infrastructures sont également bien meilleures. En Italie, le professionnalisme n’existe pas. On doit donc travailler à coté pour vivre et par la force des choses on s’entraîne moins, environ 3 fois par semaine.
Tentée par une carrière en France ?
Je n’ai pas vraiment cherché un club en France. Je me sens vraiment bien en Italie ; la mentalité se rapproche tant de la notre, en Corse.
Une saison 2010/2011 plutôt difficile ?
Effectivement. J’ai connu des problèmes de tendinites, notamment au genou et j’ai peu joué. Aujourd’hui ça va beaucoup mieux et ce mois d’août je l’ai passé chez moi, à Bastia, pour me ressourcer, reprendre des forces. J’avais un plan de travail physique que j’ai respecté à la lettre : notamment un gros travail en piscine et un travail de posture. Aujourd’hui je me sens prête à attaquer la saison. J’ai une énorme envie. On débutera avec la Coupe d’Italie, ce mois de septembre et ensuite le championnat de série A2, fin octobre.
Les objectifs ?
Personnellement, faire la meilleure saison possible. Collectivement, on ambitionne la montée en 1ère division. La saison dernière a été difficile, calamiteuse pour le club car de nombreuses joueuses ont aussi été blessées et les jeunes ont du palier ces défections.
L’après foot ?
… pourquoi pas entraîneur ! Mais pour l’heure j’ai encore faim, encore très envie de jouer !
Propos recueillis par Ph.J
* Surnom donné à la Juventus de Turin