Les Ajacciens sont parvenus, au terme d’une folle soirée, dimanche dernier, à rempiler pour un nouveau bail en Ligue 1. Un scénario incroyable pour un club quasiment condamné avant la trêve.
Vingt minutes. C’est finalement le temps que l’ACA sera resté en position de relégable, dimanche dernier, lors de la 38e et dernière journée de Ligue 1. Le temps, pour Yohan Cavalli, de signer, en douze minutes, un doublé synonyme de victoire, et de maintien pour l’ACA. Une bonne idée pour les « rouge et blanc », tous les autres concurrents directs s’étant imposés, à l’exception de Caen, battu à Valenciennes et relégué en compagnie d’Auxerre et Dijon. Sans trembler, les « rouge et blanc » ont, comme des grands, sorti le match qu’il fallait pour s’imposer à Toulouse, signer un deuxième bail consécutif en Ligue 1 et participer, eux aussi, à la grande fête du football ajaccien. Un scénario incroyable auquel pas même les plus optimistes ne songeaient pour une équipe qui ne totalisait que neuf points après dix sept journées. L’ACA s’est, ensuite, mis au diapason de l’élite, en remportant quatre succès consécutifs de rang lui permettant, dans un premier temps, de s’extirper de la zone rouge, puis de lutter, jusqu’au bout dans la douleur afin d’atteindre son objectif. On minimise, sans doute, un peu, le « miracle » accompli par les Ajacciens, quasiment condamnés à la mi-parcours. Sept unités au compteur et huit points de retard sur le premier non relégable, pour, à l’arrivée, parvenir à se maintenir en L1. Oui, on peut parler de miracle. Mais surtout de travail au sein d’un groupe, où, à l’inverse de bien des équipes sous pression, aucune tension n’est jamais apparue. Du président aux joueurs en passant par l’entraîneur, le staff technique et autres, le maître mot fut sans conteste, Confiance. Et c’est, peut-être, là, l’une des principales clés de la réussite ajaccienne. Certes, un maintien en L1, cela peut, ne pas paraître grand-chose au regard d’un titre ou d’une accession mais compte tenu du scénario de cette saison 2011-2012, des exigences de l’élite, de son niveau, et du –long- retard à l’allumage accusé par l’ACA, on peut parler d’exploit prodigieux pour un groupe au sein duquel tout le monde s’est efforcé de tirer dans le même sens. Et si l’on ajoute les vertus mentales et la grinta déployées depuis janvier et caractérisées par une série d’invincibilité qui perdure depuis début décembre à Timizolu, on a, alors, tous les ingrédients permettant de déboucher sur ce « miracle ». Oui, l’ACA et son modeste budget, repartiront en L1 la saison prochaine. Et, comme un symbole, c’est Yohan Cavalli, qui a été, dimanche dernier, le grand bonhomme de ce baisser de rideau. L’ACA a eu droit à sa fête et pu réintégrer la cité impériale dans la liesse. Il sera temps d’évoquer, très prochainement, dans nos colonnes, l’avenir. En attendant, tout le monde va profiter de vacances bien méritées (sauf pour la squadra corsa). Merci messieurs et rendez-vous la saison prochaine.
Ph.P.