Après cinq matchs « à domicile » disputés à François Coty, les Ajacciens retrouvent leur stade fétiche, ce vendredi, face à Niort, la LFP ayant donné son aval et les travaux de mise aux normes étant achevés. Pour le GFCA, c’est, désormais, un autre championnat qui commence.
Huit mai 1993. C’est la date du dernier match des « rouge et bleu » à Mezavia. Ce jour-là, Mulhouse s’imposait de manière anecdotique (3-0) pour la der du championnat mais les gaziers ignoraient qu’ils allaient plonger dans une très longue traversée du désert. Dix-neuf ans plus tard, le Gaz a retrouvé le monde professionnel. Un retour qui, on le sait, ne s’est pas fait sans difficultés. Ainsi, des travaux de remise aux normes ont dû être effectués dans le vieux stade Ange Casanova. Ils concernaient l’aire de jeu, vidéo surveillance, les vestiaires, l’éclairage sans oublier la célèbre tribune « côté route » sans laquelle Mezavia ne serait pas tout à fait lui-même.
Un bilan mitigé à François Coty
Finalement, cinq mois de travaux auront été nécessaires avant de permettre aux « rouge et bleu » de retrouver leur antre fétiche. Entre-temps, ils ont dû s’expatrier à…Timizolu pour une durée de cinq rencontres. Une attente interminable. Une victoire, trois nuls et une défaite, le bilan reste mitigé pour une équipe qui s’est affutée au fil du temps mais dont on ignore, aujourd’hui, si elle aurait perdu autant de points au stade Ange Casanova. Quoiqu’il en soit, c’est par la venue de Niort, dernier adversaire des « rouge et bleu » à Mezavia en National, que débute, sans doute, désormais, une autre compétition. Le gaz version Jean-Michel Cavalli a montré, qu’en dépit d’un championnat particulièrement relevé, il avait des atouts à faire valoir. En l’espace de onze journées, il a rencontré les six premiers du championnat et même huit des dix premiers, avec un contenu, bien souvent, plus qu’honorable. Rappelons, en effet, que le gaz s’est permis de « bouger » Monaco au Louis II, Dijon chez lui, deux équipes toutes heureuse, l’une d’arracher une égalisation au bout du temps additionnel, l’autre de s’imposer sur le fil après avoir été menée durant 80 minutes. À domicile, les gaziers ont montré, finalement, que l’écart qui les séparait de bon nombre d’équipes de Ligue 2 restait infime. Sans doute, le manque d’expérience aura-t-il privé ce groupe jeune et peu aguerri à ce genre de compétition de quelques points supplémentaires. Sur le terrain, Angers, bien que vainqueur, Lens, Caen, ou Arles-Avignon, peuvent, en effet, s’estimer heureux.
Un calendrier plus clément
Certes, le GFCA a été, à huit reprises dans la « charrette » des relégables, le match de Châteauroux la semaine dernière a laissé entrevoir que le chemin était encore long et qu’il importait de rester constant dans le contenu comme dans les résultats. Il n’empêche, au vu de l’écart très restreint au classement (cinq points séparent Le Havre, 9e, de Sedan, lanterne rouge), du comportement du groupe, à domicile (match référence face à Nantes) comme à l’extérieur, d’un calendrier, à priori plus clément (réceptions de Niort, Clermont, Sedan et Laval avant la mi-parcours) même s’il n’y aura pas de matchs faciles, que c’est un autre championnat qui commence pour les hommes de Jean-Michel Cavalli, de surcroît en retrouvant la pelouse de Mezavia. L’herbe n’y est peut-être pas plus verte qu’ailleurs mais le parfum du passé est de nature à transcender les « rouge et bleu », et à perpétuer une flamme, plus que jamais, vivante. Et il devrait y avoir foule, ce vendredi pour des retrouvailles que l’on attend avec impatience.
Ph.P.