Les « rouge et bleu » ont, sans conteste, réalisé l’une des plus belles saisons de leur histoire, pourtant fertile en exploits plus retentissants les uns que les autres. Assurés d’évoluer en L2 la saison prochaine, et après un parcours extraordinaire en coupe de France, ils lorgnent, désormais, sur le titre de champion de France de National, afin de sceller, à jamais, une saison exemplaire.
Dix neuf ans. C’est le temps qu’il aura fallu attendre pour revoir le Gazelec atteindre l’antichambre de l’élite. Dix neuf saisons au cours desquelles il est passé, tout près, à plusieurs reprises, de mettre la clé sous la porte. On pense, notamment à 1999 et l’article 131 qui faillit bien lui coûter la peau mais aussi 2000-2001 et une rétrogradation administrative dont il ne se remis véritablement jamais, plongeant dans l’anonymat du CFA…jusqu’à l’an dernier. Et que dire de cette saison 2011-2012. Un exercice débuté timidement par une équipe 17e et donc relégable au soir de sa défaite à Fréjus (12e journée). Partie pour jouer un maintien tranquille, l’équipe semblait devoir souffrir pour assurer son maintien dans la compétition. La suite ? Elle s’apparente à un vrai conte de fée. « C’est le fruit d’un travail, assure Dumè Veilex, un entraîneur aujourd’hui comblé, j’ai toujours cru en ce groupe. Il voit ses efforts récompensés. J’entraîne depuis 19 ans et je n’ai jamais eu un tel groupe. On a avancé doucement dans ce championnat, puis, à mesure, l’équipe s’est libérée pour accomplir la saison que l’on sait. Ce club le mérite tellement avec tout ce qu’il a vécu. C’est quelque chose de fantastique. »
Des stats impressionantes
Il est vrai, à compter de la victoire face à Vannes (à 10 contre 11), que cette équipe a présenté un tout autre visage. Tout le monde garde en mémoire, en effet, l’incroyable série de douze victoires consécutives (coupe et championnat) lui valant, de s’installer dans la roue du trio de tête et d’intégrer le podium au soir de la 24e journée. Un podium que les gaziers ne quitteront qu’à deux reprises (étant classés 4e et 5e). Et que dire du parcours en coupe de France, jamais égalé, avec, au tableau de chasse deux L1 (Toulouse et surtout Montpellier futur champion), une L2 (Troyes qui accède en L1). Un parcours ponctué en ½ finale face à Lyon, dans les conditions que l’on sait. Qu’importe ! Le gazelec a été à l’honneur et s’est vu remettre le trophée de meilleur club amateur (avec Quevilly) lors de la finale.
En route pour le titre
Au chapitre des stats, l’équipe a montré que cette accession n’est nullement usurpée. Meilleure défense (31 buts), troisième attaque (57 buts), deuxième équipe à domicile (43 points, une longueur derrière Vannes, seule équipe invaincue à la maison), 4e équipe à l’extérieur (25 points), elle n’a jamais tremblé malgré une pression qui s’est de plus en plus accrue à mesure que les échéances se rapprochaient. Et son mental d’acier a fait sans doute la différence par rapport à d’autres équipes qui ont lâché (Niort et Vannes). En outre, le GFCOA a réalisé une seconde partie de championnat exceptionnelle (35 points, 10 victoires et 5 nuls dont deux à quelques journées de la fin à Nîmes et Epinal). Et pour couronner cette fabuleuse épopée, il ne lui reste, désormais, qu’à entrer dans la légende en s’adjugeant, ce samedi, face à Niort, le titre de champion de France de National.
Ph.P.