Squadra corsa-Bulgarie Mardi 31 mai, 20h30, stade François Coty
Un an après avoir raflé la première « Corsica Cup », la squadra corsa remet ça. Cette fois, les insulaires se frottent à une nation européenne et non des moindres : la Bulgarie, en course pour l’Euro 2012 qui fera escale dans l’île, à cinq jours d’un rendez-vous capital au Monténégro...
C’est devenu une habitude depuis trois ans, en ce mois de mai. La squadra corsa est, en effet, confrontée à une ou plusieurs sélections étrangères. Tout le monde garde, en effet, en mémoire, le Corse-Congo de 2009, puis, la première « Corsica Cup » l’an dernier, remportée par les joueurs à la « testa mora » face au Togo, à la Bretagne et au Gabon. Il était donc logique, cette saison, que nos représentants nous remettent ça. L’équipe dirigeante a, ainsi, travaillé dans l’ombre durant toute cette année afin de dénicher un adversaire de renom. Ce sera la Bulgarie. « Nous avons été contactés, explique Patrice Paquier, l’un des responsables de la « Squadra », les Bulgares vont disputer, le 4 juin au Montenegro, un match capital en vue de l’Euro 2012. Dans cette perspective, Lothar Matthaüs, le sélectionneur, cherchait un stage précédant cette rencontre. Il s’est trouvé ravi par la Corse qui, selon lui, correspond parfaitement à ce qu’il recherchait. Nous avons officialisé la rencontre il y a une dizaine de jours. » Loin de son lustre d’antan, la sélection bulgare, absente de toute joute internationale depuis 2004 (les Bulgares ont manqué les trois dernières coupes du monde), n’en demeure pas moins une formation dure à manœuvrer, possédant, de surcroît, des joueurs de renom qui évoluent, pour la plupart, dans les championnats les plus huppés du vieux continent. Parmi ces joueurs, citons les milieux de terrains Martin Petrov (Bolton) et son frère Stilian (Aston Villa), les attaquants Micanski (Kaiserslautern) et Rangelov (Borussia Dortmund) ou le gardien Mikhailov (Twente, Pays Bas). Grand absent, le Mancunien Berbatov qui a pris sa retraite internationale l’an dernier après 77 sélections et 48 buts marqués.
Retour de Squilaci et Cabella, arrivée d’Alessandrini et Giuly
Du côté de la squadra, le groupe de l’an dernier est reconduit avec, toutefois, quelques nouveautés : Baptême du feu pour le Clermontois Romain Alessandrini (originaire de Canari), retour de Squilacci, libéré par Arsène Wenger, de Rémi Cabella (absent pour blessure l’an dernier) et première apparition pour Ludovic Giuly qui a tenu à participer à ce match. « Je tiens à m’excuser auprès des supporters corses, explique t-il, je sais que je n’ai pas été très correct lors du match Corse-Congo il y a deux ans. J’ai perdu ma grand-mère l’été dernier à Zalana. Elle comptait beaucoup pour moi et je tiens vraiment, pour elle et pour toute la famille que j’ai en Corse, à revêtir ce maillot. » Pour les organisateurs de la « Squadra », cette rencontre marquera une nouvelle étape dans l’histoire de la sélection. « On commence à parler de nous en Europe, affirme Dédé Di Scala, certains de nos joueurs sont connus, ils ont un passé important. Ce match fait figure de test pour nous. On veut s’affirmer dans l’Europe du football. On ouvre une porte dans les Balkans avec la perspective de rencontrer des équipes comme le Monténégro, la Serbie ou la Grèce. Nous allons nous efforcer d’avancer, peu à peu, vers une reconnaissance officielle de l’UEFA afin, pourquoi pas, de pouvoir disputer, un jour prochain, les éliminatoires de la coupe du monde. » La squadra planche, d’ores et déjà, sur la deuxième édition de la « Corsica Cup », l’an prochain avec dit-on, du beau monde au programme. Mais nous aurons l’occasion d’en reparler...
Ph.P.