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La légende est de retour !

jeudi 24 mai 2012, par Journal de la Corse

Plusieurs centaines de supporters attendaient leurs protégés à leur arrivée à Campu di l’Oru, samedi dernier. Une communion qui a fait vibré, sous le regard médusé de certains touristes, tout le peuple « rouge et bleu » et qui poursuivie en ville et au stade Ange Casanova tard, dans la soirée.

Samedi 19 mai, 13h30, aéroport Napoléon Bonaparte. Quelques dizaines de supporters « rouge et bleu » sont déjà là. Devant l’entrée des arrivées de l’aéroport, ils donnent déjà de la voix, guidés par un Laurent « Zimako » des « grands jours ». Peu à peu, ils affluent et sont venus de toute la microrégion. De Peri, Cuttuli, Tavera, Auccià, Appietu et même de plus loin (Bocognano). Les silhouettes sont connues. Quatre générations sont présentes. Des anciens (plus de 80 ans) aux plus jeunes (quelques mois). Parmi les fervents supporters, les plus fidèles n’ont pas voulu manquer le rendez-vous : Jacky « Le rouge », Paul Scarbonchi, ancien jardinier du club a ressorti la camionnette avec laquelle il tassait la pelouse, Rémi Bisgambiglia, l’une des « voix » de Mezavia, a provisoirement quitté le mariage où il était invité pour assister à l’événement. Patrick Lugrezi, ancien dirigeant, est là lui aussi. « Je leur dédie l’article 131, lance t-il, on s’est battu, à l’époque pour qu’il disparaisse. » L’avion aura plus d’une heure de retard. Le temps, pour les supporters « rouge et bleu » se s’accaparer cette partie de l’aéroport au grand dam des passagers qui débarquent, pour le moins surpris. Quant aux fidèles (plusieurs centaines), ils redoublent d’encouragements au son de la mythique sirène. Sur le coup des 15h30, l’avion se pose sur le tarmac de l’aéroport. Impossible de tenir les supporters. Comme un symbole, c’est, dix mn plus tard, Fanfan Tagliaglioli, emblématique président du club, qui précède, les larmes aux yeux, brandissant fièrement un drapeau rouge et bleu, la délégation ajaccienne. Autre symbole fort, Loulou Poggi et Yohan Bocognano sont les premiers joueurs à entrer dans l’aéroport. L’émotion atteint son paroxysme. Au son des « la, la, la, la, la…GFCA, la, la » « On est en L2 », « GFCA » ou de l’hymne du club les supporters accueillent et ovationnent leurs protégés. On retiendra l’étreinte entre un Dumè Veilex salué comme il se doit et Christophe Ettori, le directeur sportif du club resté dans la cité impériale. La délégation a quitté, un peu plus tard, l’aéroport de Campu di l’Oru (soulagement des passagers) pour entamer un très long tour d’honneur en ville avant l’apothéose : une fabuleuse soirée au stade Ange Casanova. Place, désormais, ce samedi, à une gigantesque fête avec, pourquoi pas, à la clé, un titre de champion de France. On dit que les grandes équipes ne meurent jamais. Le gaz n’en est peut-être pas une au même titre que les grands d’Europe ou les meilleures équipes françaises. Mais il a pu façonner sa légende à travers tout ce qu’il a vécu depuis plusieurs décennies et grâce à l’extraordinaire ferveur populaire dont il jouit, occupe une place particulière sur l’échiquier footballistique national et régional. Cent fois menacé de disparition, il n’a jamais renoncé. Et c’est, sans doute, dans cette capacité qu’il a, à renaître de ses cendres, qu’il puise la force qui en a fait sa légende.

Ph.P.

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