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L’Orsi Ribelli : U stintu “ross’è biancu”

jeudi 20 décembre 2012, par Journal de la Corse

Depuis dix ans, ils se massent en tribune Faedda où ils ont élu domicile. Dix ans qu’ils contribuent à mettre l’ambiance à Timizolu, qu’ils effectuent des déplacements en L2 et L1, qu’ils vouent un attachement viscéral aux « rouge et blanc ». Ils étaient une poignée d’irréductibles à l’époque et sont, aujourd’hui, plus de 500 à donner de la voix lors de chaque match à domicile, rejoints par d’autres supporters massés, comme eux, derrière le but. Ils composent l’Orsi Ribelli, le club de supporters de l’ACA et rêvent des plus grands exploits de leurs protégés…

Ils ont tous entendu parler du grand Marius Trésor, du virtuose Jean-Jean Marcialis, d’Etienne Sansonetti, qui enfilait les buts comme des perles, du mythique stade Jean Lluis ou du premier derby ACA-SECB en 1970. Ils sont, comme leurs prédécesseurs, des irréductibles de l’ACA. La plupart ont entre 20 et 25 ans et ont connu le club quand il quitta l’anonymat du CFA pour rejoindre le National, puis, le monde professionnel. Ils n’ont pas connu le François Coty des Claude Leroy, René le Lamer, Jean-Pierre Brucato ou Réginald Dortomb. Leur premier exploit en tant que supporters, ils l’ont vécu lors du « sacre » de Poitiers, en 1998. Leurs premières idoles furent Dado Prso, Nicolas Bonnal, David Faderne ou Cyril Granon. Supporters, pour la plupart, en « culottes courtes », à l’époque, ils se sont réunis un soir d’avril 2002, alors que l’ACA accédait, grâce à sa victoire sur Niort (1-0), à la Ligue 1, et créaient « L’Orsi Ribelli ». Une poignée d’irréductibles dont la moyenne d’âge oscillait autour des 18 ans au soir du 6 avril 2002, quand l’ACA s’imposait face à Niort (1-0) et rejoignait mathématiquement l’élite.

Un public fidélisé

Dix ans plus tard, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Le petit groupe de supporters s’est mué en une structure beaucoup plus importante, fonctionnant comme la plupart des clubs de France et de Navarre. Une structure unie et soudée qui se réunit dans son fief, le bar « U Castellu » où tout est minutieusement concocté : drapeaux, tifo, banderoles, etc…Les jours de matchs, ils se rendent très tôt au stade pour la mise en place. Grâce à eux, Timizolu, souvent considéré comme une « cathédrale », donne, enfin, de la voix. Certes, après quatre belles années en L1, la relégation a été difficile à vivre pour toutes les composantes du club. Y compris pour les supporters dont le noyau de fidèles est, néanmoins, resté là. « La relégation fut douloureuse, explique Pierre-Nicolas Beretti, actuel président de l’Orsi Ribelli, mais, peu à peu, le groupe s’est soudé, étoffé et nous étions toujours là pour soutenir notre équipe. À domicile comme, souvent, à l’extérieur. » Ils rêvaient d’exploits, ils en auront un beau avec l’accession à laquelle personne ne s’attendait en juin 2011. « On continue, aujourd’hui à véhiculer cette flamme, reprend le président, et cela n’a plus rien à voir avec le passé. Aujourd’hui, il y a une véritable ambiance au stade, le public est, de plus en plus fidélisé. Boostés par le retour en L1, les supporters de l’Orsi Ribelli ont vu leur nombre grimper en flèche. Ils sont, aujourd’hui plus de 500 irréductibles à transmettre leur passion. Une passion qui s’étend à l’ensemble de la tribune Faedda et même jusqu’à la JB Poli où l’on entend également des chants. Côté joueurs et dirigeants, les « oursons » ont la côte. Les joueurs « régalent » de temps à autre. Quant aux dirigeants, ils ne restent pas insensibles. Ils ont mis un local à disposition et aident, de temps à autre, à l’occasion des déplacements. Face au Sporting et ses supporters, les jeunes ajacciens ont su, coté ambiance, être au-dessus de leurs rivaux en octobre dernier. « C’est le signe que les choses ont changé, assure Marcandria, l’ACA a ses supporters et cela n’a plus rien à voir avoir les années 90 et le début des années 2000. » Un douzième homme dans la plus pure tradition de ce qu’il représente, chez nous, en Corse. Mais surtout, un atout indispensable pour les « rouge et blanc. »

Ph.P.

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