Accueil du site > Actualites > L’ACA peut voir loin
 

L’ACA peut voir loin

jeudi 9 juin 2011, par Journal de la Corse

Aca

Les Ajacciens ont gagné le droit d’évoluer en L1 la saison prochaine. S’appuyant sur cette dynamique, le club doit, désormais plancher sur l’avenir et songer à se pérenniser. Au vu de la saison écoulée, de l’engouement qu’il suscite et de l’investissement de toutes ses composantes, il en a incontestablement les moyens.

La nuit interminable du 27 mai dernier, entamée à Nîmes et poursuivie dans la cité impériale résonne encore dans les têtes. Avec elle, l’extraordinaire liesse populaire qui a accompagné les joueurs lors d’un mythique tour d’honneur, le lendemain à Ajaccio. Le doublé de Jean-François Rivière, l’interminable attente lors du temps additionnel aux Costières, les larmes de joie de tout un peuple « rouge et blanc », joueurs, dirigeants et supporters confondus, tout cela, écrit dans le livre d’or de l’ACA comme l’une des plus belles pages de l’histoire du club, appartient, désormais, au passé.

Renforcer l’identité

Tandis que les pistes s’activent pour renforcer l’effectif du prochain exercice, le stade François Coty est loin des clameurs des deux dernières fins de rencontres face à Clermont et Istres. Les joueurs, eux, savourent des vacances bien méritées. Pas de trêve, en revanche, pour les dirigeants et Olivier Pantaloni qui doivent plancher sur la saison à venir et même bien au delà. La saison écoulée a, peut-être, posé les premières pierres d’un édifice conduisant, à terme, vers la pérennisation du club au sein de l’élite. Et chaque maillon de cette chaîne « rouge et blanche » tend inexorablement vers cet objectif. À commencer par un staff technique performant et à forte connotation insulaire. Sans bruit, Olivier Pantaloni et son adjoint Stéphane Paganelli ont réalisé quelque chose d’exceptionnel. Un autre maillon concerne le recrutement et plus particulièrement l’apport de joueurs insulaires. Anthony Lippini a été l’une des révélations de la saison. Yohan Cavalli a apporté cette touche technique supplémentaire ainsi que la « grinta » nécessaire pour porter le groupe. JB Pierazzi a confirmé et gagné en maturité. Enfin, Laurent Bernardi, au club depuis 9 saisons, a montré, sur ses prestations, qu’il était plus qu’une simple doublure dans les buts.

Timizolu, forteresse imprenable

Pour la saison à venir, de nombreux noms insulaires circulent dans les travées de Timizolu (Berenguer, Cabella, Modesto, Palmieri, Tiberi, Penneteau). On sait que l’ACA ne pourra pas faire de folie en matière de recrutement ; néanmoins, deux à trois joueurs corses devraient renforcer l’effectif et...l’identité du club. Véritables locomotives, ces joueurs, associés au groupe 2010-2011, vraisemblablement conservé en majeure partie, renforceront les valeurs du club. Et quand on sait que l’ACA a acquis, l’essentiel de son accession à Timizolu, redevenu, une forteresse imprenable, il n’y a pas de raison que cela ne se poursuive pas en Ligue 1. Une équipe identitaire qui grâce à ses vertus a, sans doute, également gagné un public. Le nombre de spectateurs a doublé en quelques mois. Quant au « kop » constitué de « ’Orsi Ribelli » et enraciné derrière la tribune Antoine Faedda, il donne le tempo et s’inscrit, lui aussi, dans la durée avec une moyenne d’âge très jeune.

Le rêve de Michel Moretti

Autre maillon fort, celui de la formation. Même si l’agrément fera encore défaut une ou deux saisons, les accessions des U17 et de la DH, ainsi que la belle saison des « U19 » placent le club sur les bons rails dans ce domaine. Avec André et Delort comme chefs de file ainsi que Bernardi, Pierazzi, Cilia, Guerabis ou Modeste, ce sont 7 éléments issus de la formation qui ont embrassé une carrière professionnelle. Certains sont même devenus des cadres du club. Enfin, l’idée pérenne du regretté Michel Moretti -doter l’ACA d’un stade digne de ce nom- est entrain de prendre forme. Elle devrait même se réaliser d’ici un an. L’arrêt relatif à la reconnaissance d’intérêt général du stade François Coty ayant été publié au JO le 1er juin dernier, le projet de rénovation du stade François Coty a toutes les raisons d’aboutir. Les Collectivités débattront, du reste, sur ce sujet, lors d’une session extraordinaire les 23 et 24 juin prochain. Certes, nous aurions bien tort d’avancer que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, selon la formule chère à Voltaire. Néanmoins, selon Candide, personnage à travers lequel l’auteur prône l’optimisme, « il faut cultiver notre jardin ». Et voilà ce à quoi s’attache l’ACA.

Ph.P.

Répondre à cet article