Club familial par excellence le club dirigé de main de maître par François Sampieri est une véritable pépinière.
Le karaté s’est installé dans le quartier de Paese Novu à la fin des années 80 à l’initiative de François Sampieri. Celui ci opte pour l’école Goju – Ryu. « Ryu signifie école, Go c’est la force et JU signifie souple. En un mot donc c’est l’école de la force et de la souplesse » précise F.Sampieri. La différence avec les autres écoles de Karaté-do ? « Notre école, art martial d’Okinawa, se différencie par des techniques plus circulaires et plus courtes que celles des autres écoles » souligne t-il. « D’où l’apprentissage du combat rapproché, du corps à corps ! Le kata respiratoire « Sanchin » en est d’ailleurs une preuve vivante et considéré comme un kata pédagogique avec un travail de coordination de la gestuelle, de contraction musculaire et du souffle ». Dans ce karaté existent d’ailleurs peu de kata (12 au total), mais l’art de bien les maîtriser, associé à la connaissance des "Bunkaï" (applications), suffit pour être efficace. « Notre style au départ, n’est pas prévu pour la compétition ! C’est pour cela, que nos kata doivent rester intacts et ne pas être transformés pour la compétition ».
Un club bien intégré au quartier
Installée dans les quartiers sud de la ville, depuis maintenant 23 ans, l’association est particulièrement proche de ses habitants, bien intégrée. « Nous participons régulièrement au théléthon et à diverses manifestations sportives et caritatives » souligne François Sampieri. Preuve d’une belle vitalité et d’un enseignement de qualité, le club peut se targuer d’avoir formé à ce jour plus de 35 ceintures noires et bon an, mal an, recense une centaine de licenciés de tous âges. En ce qui concerne les cours, ils sont scindés en 4 groupes* : 4/5 ans, 6/10 ans, 11/ 16 ans et adultes. « Les plus petits sont encadrés par 1 ceinture noire et moi-même avec des ateliers ludiques et pédagogiques ». Les résultats sont également bien là avec plusieurs podiums régionaux et deux participations aux championnats de France "Kumité » en catégories cadets et juniors.
Et la concurrence ?
« Le Karaté est victime aujourd’hui de la concurrence avec les autres sports de combats comme le kick ou le Taekwondo. Conséquence, on s’aperçoit que dans certaines autres écoles, les grades sont donnés n’importe comment et à n’importe qui. Mais le Karaté évolue et aujourd’hui le karaté-do traditionnel commence à être plus connu et reconnu. Dommage qu’avec leur coté sportif certains soient en train de le transformer ! ». En cette fin de saison, le club et plus particulièrement François Sampieri ont été secoué par la disparition de Bernard Cousin. « J’ai été très affecté par sa disparition » souligne FS, « Il a mené son dernier combat contre la maladie, en vain ! C’est un grand vide pour toute l’école Goju. Il a été le pionnier en France, en 1979, du Goju-Ryu d’Okinawa. Personnellement, je le connaissais depuis 1984 et c’est d’ailleurs lui, qui m’a incité à créer mon association. Nous étions devenus de vrais amis... Nous étions des comme des frères ! ».
Ph.J.
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