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Judo : Dans les coulisses du pôle espoir

jeudi 21 mars 2013, par Journal de la Corse

À l’heure où certains judokas du pôle espoir disputent les championnats de France, le JDC vous invite à entrer, de plains pieds, à travers la journée type de ses athlètes, dans l’univers de cette structure, tremplin vers le haut niveau. Entraînement, scolarité, suivi médical, préparation à la compétition, le tout sous la responsabilité de Jean-Yves Andarelli, CTS de Corse, rien n’est laissé au hasard. Avec un seul mot d’ordre : le travail. Voir nos jeunes sur les tatamis insulaires, nationaux ou internationaux, arborant leur kimono, tel est la face visible, en quelque sorte, de leur vécu d’athlète de haut niveau, appelés, pour les meilleurs d’entre eux à embrasser une carrière internationale dans le sillage de Priscilla Gneto ou Delphine Delsalle. Mais, qu’en est-il en amont. Comment ces jeunes athlètes vivent-ils au quotidien, ce statut de « star » en devenir ? Voici une de leur journée type.

6h30 : Lever (pour les internes)

7h00 : Petit déjeuner. Boisson chaude, jus de fruits, céréales.

7h30 : Départ au collège lycée ou LEP

12h00 : une navette récupère les internes

12h30 : déjeuner. Les menus sont définis chaque semaine et tiennent compte des sportifs : crudités, viandes ou poissons, sucres lents, yaourths ou fruits, etc. Il s’agit de menus adaptés aux sportifs.

14h00 : entraînement. Contenu en fonction du calendrier et des compétitions sportives. Les séances peuvent être techniques ou axées sur la compétition avec le Randori (combat).

16h30 : Retour en famille pour les externes, suivant le niveau scolaire et les devoirs. Pour les internes, préparation aux devoirs, cours de soutien (mardi et mercredi).

Suivi longitudinal : il est assuré, 3 fois par semaine par Gilles Testou, médecin du pôle espoir. Ce dernier fait passer divers tests et/ou examens aux athlètes en début et en cours de saison. Au début, ce sont les tests à l’effort, analyse de sang poids (img) pour les nouveaux arrivants.

Suivi traumatologique : assuré par le kiné Jean-Luc Royer

19h00 : dîner (à base de légumes et de viande blanche).

19h30 : retour en chambre sous la surveillance de trois maîtres d’internat. Les athlètes peuvent s’adonner à la lecture ou regarder la TV au foyer.

22h00 : extinction des feux. En fonction de l’actualité sportive (ligue des champions, football ou matchs du GFCA en Ligue A de volley), les membres du pôle peuvent bénéficier d’une autorisation de prolongement.

Parallèlement à cela, le CJSC met en place, une fois par mois, des animations culturelles. Une journée qui, on le voit, ne laisse que très peu de place aux loisirs. Alimentation, sommeil, entraînements intensifs, suivi médical, autant de caractéristiques qui nécessitent certains sacrifices. Mais, quand bien même il n’est pas toujours facile à gérer, de surcroit, pour des ados, tel est le prix à payer pour atteindre le haut niveau. Et le pôle espoir n’en est que la première marche…

Jean Yves Andarelli, CTS de Corse : « Le haut niveau nécessite des sacrifices »

Quel est votre sentiment sur le pôle espoir ?

Il fonctionne très bien et donne des résultats très importants. Il faut savoir qu’avec 2500 licenciés en Corse, et un bassin de population assez faible, la sélection d’entrée au pôle se fait sur 150 à 200 candidats. En région Paca, pour faire un comparatif, il y a 33000 licenciés et la sélection se fait sur 2 à 3000 candidats. Le ratio est énorme et montre que nous sommes sur la bonne voie.

Le pôle nécessite, toutefois, des sacrifices pour les plus jeunes athlètes. Qu’en pense-vous ?

Le haut niveau est à ce prix, ils le savent. Maintenant, nous n’avons pas, en Corse, les mêmes difficultés qu’ailleurs. Il est plus facile aux jeunes internes corses de rentrer chez eux le week-end quand leurs homologues du continent doivent parcourir, pour certains, plusieurs centaines de kilomètres. Ceci étant, il est toujours difficile de quitter le cocon familial.

Les résultats 2013 ?

Globalement, ils sont bons. Nous avons, régulièrement, des athlètes récompensés à l’échelle nationale et même internationale, pour certains. Cette année, nos jeunes ont brillé lors du championnat de France avec une 3e place et une 5e place pour Julia Tolofua et Assia Benzahara.

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