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I PUTTACHJI

mercredi 21 juillet 2010, par Journal de la Corse

UNE MÉMOIRE A REFAIRE Depuis quelques années, en juillet, Bastia se fend d’une reconstitution historique. Il s’agit de la « Â relève du gouverneur  » autrement dit le remplacement d’un gouverneur par un autre. Génois bien entendu. Le nouveau gouverneur, en provenance de Gênes, débarquait au Vieux Port où il était accueilli par le « Â gouverneur sortant – si l’on peut s’exprimer ainsi car les élections en ce temps-làn’étaient pas ce qu’elles sont aujourd’hui. Le « Â sortant  » accompagnait alors le « Â rentrant  » en grande pompe jusqu’àson palais de la Citadelle, aujourd’hui encore désigné sous le nom de « Â palais du gouverneur  ». Cette reconstitution faisait et fait encore la joie des touristes et des Bastiais qui aiment l’histoire. Mais pas la joie des nationalistes qui ont commencé àdénoncer « Â l’occupant génois  » et àrâler parce qu’on faisait, àposteriori, des manières ૠ l’occupant en chef  » en l’occurrence le gouverneur, alors qu’ils ne font pas tant d’histoires lorsqu’on change de préfet. Il n’empêche que les organisateurs de la reconstitution se sont faits dans leur froc et ont dare-dare gommé « Â la relève du gouverneur  »Â pour la remplacer par « Â A notte di a memoria  »Â qui ne veut plus rien dire. Sauf pour ceux qui ont la mémoire courte. Et encore…. CHAISES NON MUSICALES On sait que le stationnement dans le centre de Bastia pose problème. Un problème pour le moment insoluble. Alors certains tentent de le résoudre en employant des méthodes pas très catholiques. Ainsi les propriétaires et les employés des bars et restaurants du boulevard De Gaulle, qui longe la place Saint-Nicolas se croient permis de réserver leur emplacement avec une ou deux chaises placées de façon àprier l’automobiliste de passer son chemin. Il en est, mais ils sont rares, qui passent outre, enlèvent les chaises et s’engagent dans l’emplacement au grand dam (quelquefois même aux grands cris, assortis de menaces) des poseurs de chaises. Jusqu’àprésent aucun policier n’est venu déranger leur manège. Peut-être qu’ils ont un droit de propriété... RECHERCHE ET INNOVATION Avec la meilleure volonté du monde que pouvons-nous faire pour créer les conditions du développement chez nous ? Des vaches errantes, des chèvres, des moutons, des cochons en liberté, bien sà»r que c’est sympa, dynamique, nouveau surtout, presque futuriste, innovant en tous cas, mais ça fait cent fois plus de dégâts en général que ça ne rapporte àquelques particuliers. Au final ça coà»te très cher àla collectivité, donc c’est pas un bon truc. Faut voir autre chose. Ouais mais quoi ? Le tourisme ? Un peu, d’accord, mais pas plus, sinon on n’est plus chez nous pendant la saison. Tous ces SDF d’été avec leurs sacs àdos et leurs shorts, en définitive c’est rien d’autre que des casse-pieds. L’agriculture, ça ne marche pas : il a fallu arracher les deux tiers des vignes, les avocatiers ont attrapé un virus mortel, les clémentines se vendent mal et les kiwis sont àbas prix. L’industrie ? On ne sait pas, on n’a jamais vraiment essayé, mais en la délocalisant (en Asie par exemple) ça pourrait tourner. Il y a làune piste intéressante, qu’il convient d’étudier àfond. Et même, comme d’habitude àfonds perdus.  

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